C'est le triste sort d'une mère de famille, âgée de 39 ans, Mme C.Benfriha. Ressentant des douleurs au niveau du ventre avec des vomissements inquiétants, elle est emmenée par son époux à la clinique Aïn El Houtz où l'on a diagnostiqué un ictère nécessitant un repos d'une semaine pour la patiente. Après un bilan, il s'est avéré que le foie était enflé. Elle est orientée vers le service des maladies infectieuses puis vers les urgences médico-chirurgicales.Le mari, qui commençait à perdre patience, a dû, lui-même, transporter sa femme au service de gastrologie situé au 2ème étage. «Là, il n'y avait que des infirmiers. Inquiet, je suis retourné au service des urgences, précisément à celui de la chirurgie où l'on m'a demandé un autre bilan, une échographie». Et c'est à cet instant que l'enfer commence pour la patiente et son époux, désorienté. «Aux services des urgences, on m'oriente vers celui de la gastrologie et, de ce dernier, on me retournait vers celui des urgences. On était ballotté entre ces deux services. C'était comme un jeu chez ces deux services où, semblait-il, on n'arrivait pas à cerner le diagnostic». Un mois après son hospitalisation au CHU Tidjani Damerdji, Mme Benfriha, dont l'état se détériore à vue d'œil, est aujourd'hui retenue au service de gastrologie: «ma femme, qui est entrée dans le coma, puis réveillée par la grâce de Dieu, a, d'après un scanner abdominal, une cirrhose… Elle est actuellement abandonnée à son sort ! Qui dois-je interpeller pour sauver ma femme?» A l'hôpital, on a beau essayer de comprendre la situation de cette patiente. Mais, devant les méandres d'une logique incompréhensible de médecins et d'infirmiers, on a préféré quitter l'établissement en priant seulement pour qu'elle se rétablisse…