Pas moins de cinq projets de développement rural intégré (PPDRI) ont été accordés au cours de ces trois dernières années au profit de la commune de Chellata. L'administration a donné son assentiment pour le financement et l'accompagnement de ces projets multisectoriels territorialisés. Pour leur part, les citoyens des villages bénéficiaires, à savoir Felden, Ath Sidi Amar, Tizi Neslib, Alma, Takhlicht et Taourirt ont pleinement adhéré à ces projets.Des fonds publics relevant du budget d'équipement de l'Etat devaient être mis à contribution pour couvrir des actions collectives en rapport avec les travaux publics, la petite hydraulique et les forêts, entre autres. La concrétisation des actions individuelles était, quant à elle, subordonnée à un apport pécuniaire des citoyens souscripteurs et au concours des fonds privés. Cependant, l'espoir fou soulevé au départ chez les citoyens adhérents s'est progressivement mué en désillusion. Et pour cause : «il y a eu un désengagement de la quasi-totalité des organismes publics, partie prenante dans la réalisation de ces projets», atteste M. Maibèche, le président de l'APC de Chellata. Pour l'heure, souligne l'édile, seul le secteur des Forêts a honoré ses engagements. De menus travaux de revalorisation du sol, des corrections torrentielles, des aménagements de points d'eau ainsi que des ouvertures de pistes ont été réalisés, nous confie-t-on. Pour le reste, rien. Mais ce n'est pas tout : «les quotas de projets alloués aux citoyens ont été amputés», affirme le P/APC. «On a dû recourir à un tirage au sort pour départager les postulants», déplore-t-il.Conséquence, de nombreux projets que les infortunés citoyens escomptaient réaliser dans l'arboriculture fruitière, l'apiculture et l'élevage notamment, sont tout simplement tombés à l'eau. «En ambitionnant de donner un contenu concret à mon investissement, je croyais tenir la chance de ma vie. Hélas, j'ai appris à mes dépends qu'il n'en est rien» lâche, désabusé, un jeune postulant du village Alma, porteur d'un projet dans la filière apicole. «Le peu de crédit dont jouissait auparavant l'administration a volé en éclats», glapit un autre citoyen de Tizi Neslib, souscripteur, lui aussi, au PPDRI.