La commune de Chellata, dans la daïra d'Akbou, abonde d'atouts inexploités. Les élus citent particulièrement le tourisme de montagne, l'eau minérale de sources naturelles, l'apiculture dont le produit mérite d'être labellisé, le lac Adhloune aux vertus curatives -pour peu que le projet de son aménagement dans le cadre du PPDRI aboutisse- et le site archéologique d' Ighil Oumced. D'importantes potentialités inexploitées, faute de moyens puisque, hormis quelques établissements commerciaux, point d'unités industrielles susceptibles de renflouer les caisses de cette municipalité. Ce n'est sans doute pas la subvention de l'Etat, de l'ordre de 32 millions de dinars, allouée pour l'exercice en cours qui pourra satisfaire les attentes de la population. « La RN 26 A qui traverse le territoire communal est dans un état de dégradation avancé, la polyclinique tourne avec un service minimum, 40 logements seulement d'édifiés dont 10 ont été réservés à la brigade de gendarmerie nationale, pas de lycée… », citera, à titre d'exemples M. Maïbeche, le premier magistrat de la commune. Les autorités locales s'échinent pourtant à désenclaver autant que faire se peut les villages de la commune. Le projet d'aménagement et revêtement de la piste menant à Talmats ainsi que la construction des fossés bétonnés du chemin communal menant vers le centre du village Chellata, pour 3,7 millions de DA, sont en phase d'achèvement. « Nous avons aussi consentis des efforts pour ouvrir des pistes vers Ighil Oumced et bétonner les ruelles boueuses de nos villages, impraticables pendant l'hiver », ajoutera notre interlocuteur. S'agissant de l'approvisionnement de la commune en eau potable, 100 % des foyers ont l'eau courante, apprend-on auprès de l'édile communal. Notre interlocuteur dit toutefois ne pas comprendre pourquoi la chaîne de refoulement d'eau à partir d'un forage sis dans le lit de l'oued Soummam, et dont les travaux ont été achevés depuis belle lurette, n'a pas encore été réceptionnée. « Ce projet réglera définitivement les pénuries que connaissent quelques localités à l'image de Mliha pendant l'été. Les réservoirs d'eau risquent de se fissurer s'ils ne sont pas mis en exploitation dans les plus brefs délais », nous fera-t-il remarquer. L'objectif de suffisance en eau potable passe par la réfection du raccordement du réservoir de 300 m3 de Mliha au réseau gravitaire à partir de la source Alma. Une enveloppe financière, de l'ordre de 2,9 millions de dinars, est allouée à l'opération au titre du PCD, ainsi qu'à la réalisation de la conduite AEP sur 810 mètres linéaires devant atteindre l'école fondamentale du chef-lieu. Pour ce qui est de l'assainissement, « tous les villages en ont bénéficié sauf Alma dont le coût du projet nous est inaccessible, et Tala Mellal où nous avons buté sur l'opposition des propriétaires terriens quant au passage du rejet final d'évacuation. L'assainissement du village Takhlicht et le prolongement du collecteur d'eaux usées du CEM de Chellata sont pris en charge dans le cadre du PCD », précisera M. Maïbeche. Mais le problème auquel les autorités locales ne peuvent trouver solution concerne l'évacuation des ordures ménagères. « Tant que le projet de centre d'enfouissement technique prévu à Akbou n'est pas réalisé, nous n'avons pas où les rejeter puisque notre commune ne dispose pas de décharge publique », affirmera le P/APC. Les décharges sauvages qui prolifèrent risquent de polluer à la longue un environnement montagneux jusque-là sain.