Plusieurs villes dans le Centre et le Nord-Est de la Tunisie connaissent, ces derniers jours, des mouvements de protestation d'ordre social, qui se sont poursuivis hier, contre le chômage et le manque de logements afin d'améliorer les conditions de vie, a-t-on indiqué de source officielle. Dans la localité de Nebeur (nord-ouest), «des protestataires ont bloqué, hier, la route reliant le Kef à Jendouba, provoquant une paralysie du trafic entre les deux gouvernorats», a rapporté l'agence de presse TAP, indiquant que les jeunes de la ville de Kef entament déjà «leur quatrième journée consécutive de protestation». Les chômeurs et les ouvriers, qui participent aux mouvements, réclament «des aides sociales, de l'emploi et l'amélioration des conditions de vie», précise la source, ajoutant qu'«une manifestation a été également menée dans la ville de Kef, obligeant les commerçants à baisser rideau de crainte d'actes de pillage». A Siliana, dans le centre du pays, plusieurs localités sont paralysées par un mouvement de grève générale, pour certaines depuis quatre jours, rapporte l'agence TAP. Les écoles et plusieurs routes sont fermées et des groupes de chômeurs ont bloqué, avec des pneus et des barrières, les accès à de petites communes. Selon la source, les habitants protestent contre «l'exclusion et la marginalisation de la région». Ils considèrent que les gouvernements qui se sont succédé après le 14 janvier 2011, ont ignoré leurs revendications relatives à l'emploi et au développement de leur ville. Lundi, des citoyens d'El Jorf (gouvernorat de Médenine) avaient observé un sit-in pour demander la reprise des navettes nocturnes, «arrêtées pour des raisons de sécurité», a rapporté la TAP. Ce sit-in a «paralysé l'activité des bacs à destination de l'île de Djerba», a ajouté la source. Selon de statistiques effectuées par des médias, plus de 500 grèves ou sit-in ont été recensés en 2011 en Tunisie.