Contamination clairsemée causée par des anophèles parasites, dont la multiplication est favorisée par la dégradation de l'environnement et de l'hygiène confirme l'apparition de plusieurs cas de paludisme à Ghardaïa. Outre une dizaine de cas confirmés et traités, plusieurs autres sont recensés. Le nombre de malades est déjà important : depuis le début de l'année 2005 à ce jour, à travers les zones de la wilaya de Ghardaïa, touchées par cette affection parasitaire causée par la piqûre de moustiques du genre anophèle, 25 cas ont été déclarés à Ghardaïa. Il est à noter que beaucoup de nouveaux cas paludiques transitent par nos wilayas frontalières. Tamanrasset et In Salah ont la spécificité d'enregistrer des cas de paludisme importé, ce qui veut dire que l'infection s'est déroulée aussi dans les pays limitrophes. Au niveau de la wilaya de Ghardaïa, un suivi rigoureux est effectué par une équipe spécialisée en maladies épidémiologiques composée de 40 agents et techniciens supérieurs qui ont bénéficié à l'institut de Tiaret d'une formation spécifique. Son programme de travail s'étale généralement de septembre à février, période de recrudescence des infections provoquées par la saison des pluies à Ghardaïa. Le programme de dépistage des cas actifs et passifs à travers les localités de la wilaya est en cours d'une manière ininterrompue, assure Saïd Aït Oudia, chef de service à la direction de la santé de Ghardaïa, qui nous informe de la tenue d'un plan d'action préventif de lutte antipaludique dans le cadre d'un programme national par le biais des méthodes préventives d'hygiène et d'assainissement (drainage des eaux usées, aspiration des eaux de la remontée, désherbage des zones, aspersion pour éradiquer les larves et lancement de poissons ramenés des lacs d'El Menia ou de Ouargla). Le renforcement de la surveillance épidémiologique a permis le dépistage de 10 cas confirmés, c'est-à-dire ayant été réellement infectés. L'épidémie est donc à redouter.