Il aura fallu plus de deux mois pour que l'exécutif de l'APC de Naciria puisse être installé. En effet, ce n'est qu'à la fin de la semaine dernière que le P/APC, élu sur la liste FLN lors de la consultation partielle du 24 novembre 2005 et désigné en tant que tel en application du critère de l'âge parce que les 11 sièges sont répartis à égalité entre le FLN, le FFS et le RCD (3 sièges chacun) suivis du RND avec deux sièges. La première et la deuxième vice-présidence de l'APC sont revenues au FFS qui s'est adjugé aussi la présidence de la commission sociale et la coprésidence de la commission de l'aménagement du territoire que préside un élu du parti d'Ahmed Ouyahia. Le poste de 3e vice-président, qui n'est pas permanent et qui n'appelle de ce fait pas de détachement, est attribué à un élu du RND. Il est donc évident que le maire, Chaouche Rezki, a dû faire « beaucoup de concessions, au détriment de ses colistiers », font remarquer certains. Ce qui a d'ailleurs induit une situation d'« instabilité » au sein du groupe FLN. Cela explique l'association du RND à l'exécutif. Et c'est aussi le prix à payer pour contourner l'écueil RCD et l'isoler. Car si par malheur il arrive que les deux élus FLN n'arrivent pas à contenir leur déception d'avoir ainsi été « écartés » des commandes et font défection, le maire pourra compter sur l'apport des membres élus sur la liste RND pour maintenir l'équilibre au sein de l'assemblée en garantissant une majorité pour permettre à celle-ci de continuer à fonctionner.