Quelques jours après la détention en France de M.Mourad Dhina, la Ligue Algérienne de la Défense des Droits de l'Homme (Laddh) a exprimé « sa préoccupation » concernant une éventuelle décision portant son extradition vers l'Algérie. Dans un communiqué qu'elle a rendu public hier, samedi 21 janvier, la Laddh a estimé qu'il ne serait pas judicieux de renvoyer Mourad Dhina en Algérie. « La Laddh considère que l'étude de la demande d'extradition de Mourad Dhina doit prendre en compte son statut de réfugié politique et sa qualité d'opposant politique qui n'a pas et ne pourra pas bénéficier d'un procès équitable en Algérie car la Laddh considère que la justice algérienne n'est pas indépendante lorsqu'il s'agit de procès de nature politique », peut on lire dans le communiqué. D'autre part, la ligue s'interroge sur « l'opportunité » d'une telle procédure étant donné que la demande d'extradition exprimée par les autorités algérienne « concerne une condamnation par contumace datant de 2003, et que Mourad Dhina a transité et a séjourné régulièrement sur le territoire français ». En détention en France depuis le 16 janvier, M.Mourad Dhina, directeur exécutif de l'organisation de défense des droits de l'homme El Karama et membre fondateur du mouvement politique d'opposition Rachad a été interpellé par la police française alors qu'il s'apprêtait à quitter la France pour rejoindre la Suisse, pays de sa résidence. Extradition ou non de cet ancien cadre du Front Islamique du Salut (Fis), la justice française devra trancher prochainement.