Après avoir connu des inondations causées par de fortes chutes de pluie dans la nuit de dimanche à lundi derniers ayant entraîné le débordement de l'oued Illizi, la situation revient peu à peu à la normale. Les habitants pansent les plaies et leurs douleurs s'apaisent. Une fois passée la période du choc émotionnel, chacun tente de retrouver les gestes simples du quotidien. Le bilan provisoire des dégâts matériels a été évalué à plus de 1,6 milliard de dinars par le wali. Dans le secteur de l'habitat, ils sont estimés à plus de 550 millions de dinars. Les autorités locales ont constaté la dégradation de 1204 bâtisses, dont 897 unités nécessitent des opérations de réaménagement. Le réseau routier a enregistré une perte de 380 millions de dinars engendrée, notamment au niveau de la RN 3 reliant Illizi à Djanet. Le secteur de l'agriculture a estimé ses dégâts à près de 25 millions de dinars suite à l'érosion du sol de certains périmètres agricoles et la perte de 500 têtes de cheptel. Les locaux commerciaux ont subi une perte évaluée à 22 millions de dinars. Quelques heures après la catastrophe, les autorités ont réagi pour parer au plus pressé. Sur instructions du commandement de la 4e Région militaire, une cellule de crise régionale a été mise en place. Sa principale mission : coordonner les opérations de secours. Un pont aérien a été organisé à partir de Ouargla dans le but d'acheminer les aides humanitaires. Un deuxième pont aérien local a été organisé consistant notamment à l'utilisation d'hélicoptères pour le transport d'aides pour les populations des localités isolées. Sur le plan psychologique, il fallait aussi rassurer et écouter les témoignages. « Heureusement que les inondations ont eu lieu pendant la journée et non en pleine nuit. Il y aurait certainement eu des centaines de morts surpris dans leur sommeil », a affirmé un sexagénaire. Un autre sinistré jette des regards inquiets autour de lui. Sa maison en toub n'a pas résisté à la furie des eaux. Il s'arme de courage et s'accroche aux promesses des autorités perçues comme une bouée de sauvetage. Nadir Hamimid s'est déplacé sur les lieux pour évaluer les dégâts et les besoins des sinistrés. « La Caisse nationale de logement déterminera, sous la direction du wali, les aides à allouer aux sinistrés et qui oscillent entre 100 000 et 300 000 DA pour la restauration des habitations affectées », a-t-il souligné.