La localité de Goug, territorialement dépendante de la daïra de Temacine, située à 140 km du chef-lieu de la wilaya de Ouargla, organise depuis plus d'une semaine des protestations contre la décision administrative de priver les élèves de cette localité de la réalisation d'un lycée. Après plusieurs années d'espoir où ce projet promis était prévu pour mettre fin à des déplacements pénibles sur 5 km vers la commune de Blidet Amor, c'est cette dernière qui a finalement été sélectionnée comme site du projet. Il convient de noter aussi que ce mouvement de protestation a provoqué la paralysie de tous les établissements scolaires. Il s'agit, d'une vaste protestation suite à cette decision jugée «abusive», indiquent les citoyens de Goug qui tiennent des regroupements populaires quotidiens. Le changement d'emplacement du projet de lycée de la localité de Goug vers la commune de Blidet Amor a suscité une vague de colère chez les villageois totalement surpris par l'avis d'attribution provisoire du marché publié le 8 janvier de ce mois relatif au projet de réalisation d'un lycée dans la commune de Blidet et non pas à Goug. Ces derniers déplorent «une absence totale de transparence et des critères injustes», indique un citoyen, les représentants des habitants affirment que «malgré les correspondances et les appels incessants, nos enfants continuent à souffrir, nous n'avons eu de cesse d'interpeller les responsables à tous les niveaux.» Les instructions du ministre de l'Education lors du colloque national des directeurs de l'éducation tenu le 7 septembre 2010 qui a assigné la réalisation de 12 établissements d'enseignement secondaire dans le cadre du plan quinquennal a permis d'espérer la réalisation durant l'année scolaire 2012/2013 de nouveaux lycées au niveau de Lagrafe, dans la commune d'El Hadjira, Dliliay dans la commune Taïbet, Hay El Moustakbel à Touggourt, et finalement Goug dans la commune de Blidet Amor. Celui de Goug est le seul à ne pas profiter à une localité reculée et oubliée des plans de développement alors que plusieurs mouvements de protestation sont cycliquement organisées pour décrier la marginalisation de la région et faire entendre sa voix. Nous avons par ailleurs vainement tenté de communiquer avec les autorités locales afin de nous donner plus d'explications sur les raisons de ce changement de localisation.