Deux bonnes nouvelles de Los Angeles : Monsieur Lazhar, film canadien avec Fellag comme acteur principal, et Omar m'a tuer, film produit par Rachid Bouchareb sont choisis pour concourir pour les Oscars catégorie «foreign films», films étrangers. Si Rachid Bouchareb n'est pas un inconnu aux Etats-Unis, Fellag l'était jusqu'à ces jours-ci quand la projection de Monsieur Lazhar au Festival de Sundance, dans l'Utah, a reçu un accueil triomphal, une très longue «standing ovation» spécialement destinée à Fellag himself. Très brillant humoriste, joyeux chroniqueur de la vie algérienne, Fellag mérite bien ce grand hommage américain. Parce qu'il a su éclairer le film, mis en scène par Philippe Falardeau, de son brio d'acteur qui ne se départit jamais d'une réelle émotion du regard. Monsieur Lazhar décrit l'adaptation d'un émigré algérien arrivé au Canada, fuyant la «décennie noire», et qui par pur hasard se retrouve dans le rôle d'un très engageant et très brillant maître d'école. Commençant par lire à ses élèves des pages de Mouloud Feraoun, alors qu'il n'avait fait que gérer un restaurant en Kabylie... La personnalité débordante, talentueuse du maître finit par conquérir l'admiration et l'attachement de ses élèves. Soit dit en passant, c'est un autre grand acteur, Sami Bouajila, qui brille aussi dans le film produit par Bouchareb et réalisé par Rouchdy Zem. se met dans la situation délicate et dramatique d'un homme innocent accusé de meurtre. Il s'agit de l'histoire du jardinier marocain Omar Raddad. A travers ces deux acteurs, aux qualités précieuses, on imagine sans peine les raisons qui ont poussé le comité de sélection des Oscars à choisir leurs films. Il y avait 9 dans la liste «foreign language films» dont celui produit par Bouchareb... Dernier tri : ils l'ont enlevé aujourd'hui pour le remplacer par un film israélien, mais Monsieur Lazhar est toujours dans la liste...