L'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger (EPAU) est paralysée depuis le 11 décembre, sans que la tutelle se penche sur les causes de cette grève continue. Les étudiants tout comme l'administration de l'école campent sur leurs positions. Après plusieurs sit-in et mouvements de protestation, les futurs architectes ont choisi la voie du boycott des cours pour faire parvenir leurs desiderata aux responsables de l'école. «Nous maintiendrons la grève jusqu'à satisfaction de nos revendications !», s'exclame un étudiant de l'EPAU. Ils réclament, depuis plus d'un mois, la révision du règlement intérieur de l'école et du système de notation car cela nous «met à la merci des enseignants», selon les propos des grévistes. Les étudiants de la 1re et 2e années du cycle préparatoire ainsi que ceux de 1re année du second cycle (3e année) dénoncent principalement l'obligation à tous ceux qui redoublent l'année de refaire tous les modules et pas uniquement ceux qu'«ils ont ratés». Ils exigent également la suppression de la note éliminatoire qui – dans le cas où celle-ci est obtenue au premier semestre – condamne l'étudiant à refaire l'année même s'il réussit son second semestre. Par ailleurs, les grévistes contestent la privation des étudiants, ayant refait la deuxième année, du passage d'office en 3e année. Ils réfutent aussi le fait de refaire toute la 2e année en cas d'échec à ce concours.