Les abattoirs municipaux étaient tous paralysés hier, suite à la grève d'une semaine observée par les vétérinaires de la fonction publique, suivie à 100% à Oran, selon leur syndicat (SNVFP). Le tribunal algérois qui devait statuer hier, suite à la requête en référé introduite par la tutelle pour stopper ce débrayage, a renvoyé à demain lundi sa délibération. En attendant, la grève se poursuit normalement. « Aucune carcasse de viande n'a été estampillée. Les consommateurs devront faire attention. Ils ne devront pas acheter de viande dès demain. Et ce jusqu'à la reprise des vétérinaires de leurs fonctions. La viande non contrôlée est dangereuse pour la santé », averti le Docteur Zinaï, principal animateur de ce syndicat à Oran. Il est à signaler qu'une trentaine de bovins et une centaine d'ovins sont abattus, chaque jour, aux abattoirs d'El Hamri. Les marchés de la ville, qui étaient approvisionnés bien avant cette grève, ne devront pas tarder à épuiser leur stock en « viande sure. » Mais, dès demain matin, il faudra faire attention et ne pas acheter de la viande car, celle ci n'est pas passée par un contrôle vétérinaire. Ainsi, la grève devra être poursuivie normalement tant que le tribunal algérois n'a pas statué. Les vétérinaires revendiquent la revalorisation de leurs salaires. Ils veulent pour cela que leur fiche de paie, qui affiche actuellement entre 14 000 et 19 000 dinars, soit étoffée par trois indemnités professionnelles. Des indemnités au demeurant reconnues et contenues dans un accord signé par les autorités centrales durant le mois de mai dernier. A ce jour, ce texte attend toujours son application.