La grève des vétérinaires de la fonction publique, suivie à 100 %, hier, par les 37 fonctionnaires exerçant à Oran, a eu de lourdes conséquences sur le fonctionnement des services de contrôle de la sécurité alimentaire qui n'ont quasiment pas eu lieu, hier, selon le Docteur Zinaï, SG de la section syndicale locale et responsable du contrôle vétérinaire aux abattoirs municipaux d'Oran. Ce fût une matinée très agitée, dimanche, aux abattoirs municipaux d'Oran. La liste des retombées risque de s'alourdir. Pour leur première journée de débrayage qui durera encore deux autres jours, les vétérinaires n'ont pas effectué le contrôle de routine aux abattoirs municipaux d'Oran. Le Docteur Zinaï qui nous recevait dans son bureau, au sein même de l'enceinte des abattoirs, annonce que « 300 carcasses ovines et 17 autres bovines n'ont pas subit de contrôle hier dans les abattoirs municipaux. » Le syndicat dit dès lors, « décliner toute responsabilité quant aux conséquences qui pourraient en découler et se répercuter sur la santé des consommateurs. » Un vétérinaire a toutefois été réquisitionné en fin de matinée d'hier, par le Wali pour assurer le service minimum, a-t-on encore appris aux abattoirs. Une petite quantité de viande a été estampillée en guise de service minimum. Hormis cette quantité estampillée, tout le reste de la viande n'est pas sûre d'être propre à la consommation et donc vouée, en principe, à la destruction. Seulement il va sans dire qu'une large quantité de viande issue de l'abattage clandestin circule dans les marchés. Certaines sources font état d'une moyenne de deux tiers sur la quantité des viandes vendues chaque jour sur les étals, est issue de l'abattage clandestin. Traditionnellement, ce fléau pratiqué, qu'est l'abattage clandestin de bœufs et de moutons, est loin d'être éradiqué. Depuis longtemps, cette « coutume » s'est étendue, jusqu'à devenir une activité banale. Le syndicat des vétérinaires réclame depuis une année, à la tutelle (le Ministère de l'Agriculture), d'étoffer les fiches de paies de la corporation des vétérinaires de la fonction publique de 7 indemnités.