Quelques jours après l'annonce du ministère de l'Intérieur, les cadres du PLJ et 640 délégués provenant de 42 wilayas se sont donné rendez-vous hier à Alger pour entamer les travaux du congrès constitutif. Mohamed Saïd, le fondateur du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a, lors de son allocution au début des travaux, indiqué que «l'action de sa formation politique repose sur plusieurs axes, à savoir l'édification d'un Etat de droit, la justice sociale, la modernité politique et l'efficacité économique». L'ancien candidat à la présidentielle de 2009 lance un appel aux militants du PLJ et aux compétences nationales «pour s'associer à la réalisation d'un projet en faveur d'un changement pacifique dans le cadre de la stabilité nationale». En marge des travaux, Mohamed Saïd a souligné que «le PLJ compte apporter une plus-value à la politique nationale, en proposant au peuple algérien un programme crédible». Sur un autre point, l'ex-diplomate souligne que «le ministère de l'Intérieur n'a aucune raison pour refuser l'octroi de l'agrément». «Nous avons respecté tous les engagements», ajoute le coordonnateur de l'instance constitutive du PLJ. Concernant les prochaines échéances électorales, Mohamed Saïd dit que «la participation du Parti de la liberté et de la justice aux élections législatives 2012 n'a pas encore été tranchée. La décision sera prise aujourd'hui lors de l'élection de la direction politique». Le porte-parole du congrès constitutif, Mostefa Hemissi, a pour sa part affirmé, lors d'une conférence de presse, qu'«en entrant sur la scène politique, l'objectif du PLJ est de contribuer à améliorer le débat politique, et ce, en proposant des fondements solides basés sur la liberté et la démocratie». Le porte-parole affirme que «le parti n'est ni islamiste ni nationaliste». «Le parti est la synthèse de toutes les expériences politiques vécues dans le passé. Nous sommes dans une nouvelle ère. Le problème majeur n'est pas l'idéologie, car il n'y a pas de frontières entre l'Islam et le nationalisme. Il faut considérer l'Algérien tel qu'il est, c'est-à-dire un musulman qui aspire à la modernité. Nous voulons moderniser le champ politique en ouvrant nos portes à toutes les tendances.» Parmi les invités du congrès constitutif, on peut citer Ahmed Taleb El Ibrahimi (ex-président du parti Wafa, non agréé), Abdallah Djaballah (président du Front de la justice et du développement, FJD) et l'ancien président du Haut Comité d'Etat, Ali Kafi. M. Hemissi indique que «cette présence répond à une tradition protocolaire. Nous avons également envoyé des invitations à tous les responsables de partis, de différentes obédiences».