Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de l'ancien journaliste de la télévision, M. Mohamed Saïd et «d'obédience islamiste» a tenu son congrès constitutif hier, à Zéralda. En marge de ce congrès, M. Mustapha Hamissi, porte-parole du PLJ a animé une conférence de presse pour aborder le programme du parti et revenir sur les travaux des commissions. Voulant se démarquer des autres partis qui ne font parler d'eux uniquement lors de conjonctures précises et à l'approche des législatives, le parti compte participer activement aux élections. «Le PLJ sera opérationnel sur toute l'année et pas uniquement de façon saisonnière», insiste le représentant du parti et d'ajouter : «Nous voulons contribuer qualitativement aux législatives et ne pas être seulement un numéro sur une liste». S'agissant de l'obédience du parti que d'aucun qualifie d'«islamiste», M. Hamissi dément ses dires qu'il a qualifiés de «racontars» et dira à ce propos : «Nous sommes un parti de synthèse et non idéologique, regroupant à la fois la tendance nationaliste, patriotique et islamique.» Ces caractéristiques sont pour lui «partie intégrante de l'identité et indissociable» et les partis ne peuvent pas se définir appartenant à l'une ou l'autre étant donné que c'est un ensemble qui forme l'«Algérie plurielle». Le parti qui se dit un parti jeune, formé de cadres a pour objectif de travailler avec le peuple et non pas de s'adresser à lui en mettant en place une stratégie d'entraide en vue d'aboutir à un objectif commun : une Algérie libre, juste et démocratique. Quant à une alliance avec les autres partis de la mouvance islamique en vue de se présenter aux prochaines élections en liste commune, le porte-parole ne s'est pas précipité, en disant : «Le congrès constitutif est en cours est certains aspects politiques et décisions électorales reviennent à l'Etat qui est à même de se prononcer favorablement ou pas sur certains choix stratégiques.» En d'autres termes, il voulait dire que le parti n'est pas encore agréé et qu'il faut attendre la réponse du ministère de l'Intérieur après le dépôt des conclusions du congrès. Par contre, et concernant une éventuelle participation aux élections prochaines, il a précisé : «Le parti est en cours de création et étudie les données électorales avant de se prononcer.» Il n'a toutefois pas confirmé la participation de son parti aux élections. Une décision qui, selon lui, «appartient aux membres et aux militants et qui dépend du degré d'avancement des préparatifs actuels». Transparence et vigilance lors des élections Parmi les priorités du parti figure la lutte contre la fraude et plus particulièrement lors du prochain scrutin législatif. «Placer des observateurs dans 53 000 bureaux de vote est impossible à réaliser», explique le conférencier. C'est pour lui la «volonté du changement» et l'importance qu'accordera «tout un chacun» à l'amélioration de la situation politique qui fera toute la différence. Ce parti qui se dit moderne et de disposition «contemporaine» souhaite créer une société indépendante qui sera tributaire d'aucune tendance et qui prônera «la tolérance et l'ouverture d'esprit». Par ailleurs, M. Hamissi a démenti l'information selon laquelle son mouvement dérive du parti El Wafa et pour légitimer son parti il déclare : «La moyenne d'âge de nos membres est de 33 ans, alors qu'elle est de 20 ans pour le parti El Wafa.» Selon le porte-parole du PLJ, leur formation serait plus ancienne qu'El Wafa et exerce bien avant lui. M. Hamissi insistera sur la nécessité de lutter contre le totalitarisme et la bureaucratie et pour ce faire, il s'est dit déterminé à «opérer dans la limite de leurs moyens afin de propager la justice verticalement et horizontalement». Enfin, il appellera à plus de liberté en matière d'information et de communication étant donné que les cent quotidiens nationaux ont la même ligne éditoriale et n'apportent rien de nouveau en matière de contenu.