Le ministère de l'Intérieur autorise «verbalement» les nouveaux partis à tenir leurs congrès constitutifs dans la perspective de participer aux prochaines législatives. Ainsi, deux nouveaux partis politiques, le Parti de la justice et de la liberté (PLJ) de Mohamed Saïd et le Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah, tiendront leurs congrès constitutifs ce week-end. Jusqu'à hier, le ministère de l'Intérieur n'avait pas encore donné son autorisation à ces partis pour qu'ils puissent tenir leurs assises constitutives. «Le ministère de l'Intérieur nous a notifié verbalement son accord pour la tenue de notre congrès, j'espère que d'ici demain nous aurons une réponse officielle», a indiqué Mohamed Saïd du PLJ. Idem pour Abdallah Djaballah qui dit être rassuré par le directeur des libertés du ministère de l'Intérieur quant à son dossier. «Le ministère nous indiqué que notre dossier est complet, mais nous n'avons pas encore eu l'autorisation pour la tenue de notre congrès qui devrait avoir lieu vendredi prochain.» Le fondateur du Front national pour le changement (FNC), Abdelmadjid Menasra, dont le congrès est prévu pour le 17 février prochain, évoque des lourdeurs bureaucratiques du fait des partis au pouvoir «qui tentent de maintenir la même configuration politique. Pour ce faire, ils créent des blocages bureaucratiques pour empêcher les nouveaux partis d'être prêts pour les prochaines législatives». Ainsi donc, le temps ne joue pas en faveur de ces partis. A quatre mois du scrutin, les nouveaux partis auront la tâche dure pour se faire une place dans le futur champ politique à la faveur des législatives prochaines. «Nous partons avec des chances inégales, les autres partis ont une longueur d'avance sur nous», regrette Mohamed Saïd. En somme, l'objectif recherché par le pouvoir est de crédibiliser l'élection de 2012 en décidant «d'intégrer» dans le jeu politique de nouveaux acteurs, mais sans pour autant bousculer le paysage politique de façade.