Les habitants des appartements de type F1 de la cité des 284 Logements, connue sous le nom de cité Sonatrach, ne savent à quel saint se vouer. Lesdits appartements étaient destinés aux travailleurs célibataires et aux couples n'ayant pas d'enfants. Cependant, à l'heure actuelle, ils sont occupés par des familles de sept, voire huit et neuf personnes, entassées dans un minuscule espace. Ils sont universitaires, travailleurs des deux sexes et de tous âges. Cette situation a engendré des maladies. Certains souffrent de maladies chroniques, dont l'asthme, les allergies, le diabète et l'hypertension. D'autres habitants souffrent de dépression nerveuse, psychoses et autres maladies psychiques et psychiatriques à cause de l'exiguïté des logements, l'absence d'aération et de lumière… Ne pouvant jouir d'un espace de lecture ou de repos chez soi, l'enfant qui fait de la rue sa principale demeure, tombe dans le piège des fléaux sociaux. «Nos enfants qui n'ont où s'asseoir à la maison sont victimes des fléaux sociaux: cigarette, kif et psychotropes les guettent. La cause c'est l'exiguïté car si j'avais beaucoup d'espace, je pourrais garder mon fils à la maison. Les fléaux qui gangrènent la cité depuis un certain temps sont la résultante de cette exiguïté qui nous rend malades et nerveux», dira Messaoud, un habitant de la cité. Par ailleurs, nous avons remarqué que la cité qui était exemplairement tenue durant les années 1970 et 1980, est devenue un véritable dépotoir. L'état des routes et le manque, voire l'absence d'éclairage public, accentue la déprime des lieux. Les habitants de la cité interpellent le premier responsable de la wilaya pour améliorer les conditions de vie au niveau de cette cité qui avait sa propre crèche, sa coopérative de consommation, sa chaufferie spéciale et son propre château d'eau, et de trouver une solution pour les habitants des F1. Ceux-ci sont, depuis des années, de nouveau, demandeurs de toits. «Trouvez-vous normal qu'une famille de six ou sept personnes s'entasse dans un F1 ? Je profite de l'opportunité pour inviter le chef de daïra ou le wali à venir voir dans quelles conditions vivotent des Algériens en 2012», dira un des occupants du F1.
