Les usagers des RN4 et 23 ont dû constater, ce dimanche, les dizaines, voire les centaines, de personnes tassées sur les accotements à attendre vainement l'arrivée d'un bus. En effet, ils étaient surtout des travailleurs, des étudiants à souffrir de cette paralysie décidée par les opérateurs privés du transport public assurant les dessertes Est du chef-lieu de la wilaya. «Ceux qui ont décidé de nous transférer à la nouvelle gare routière sise à Bendaoud à 4 km à l'Ouest de Relizane ont-ils pensé à notre clientèle majoritairement faite de travailleurs et de scolarisés?», s'est demandé un transporteur d'Oued Djemaâ en ajoutant: «qui transportera alors les apprenants de «Gara», «Tefafeha», deux agglomérations banlieusardes de Relizane?» Même les usagers du transport public ont manifesté leur désappointement quant à cette décision. «Il est inadmissible de rallier Bendaoud pour revenir à Relizane», s'exclament certains en ajoutant: «Imaginez-vous l'itinéraire et le temps d'un écolier de la ferme «Gara» pour rejoindre son école?» Il est à 4 km de Relizane alors qu'il est appelé à faire plus de 10 km. Cela dit, les transporteurs rencontrés semblent décidés de maintenir leur forcing jusqu'à la concrétisation de leur revendication qui est la désignation d'un nouveau site de stationnement à l'Est de la ville. À vrai dire, le secteur du transport bouillonne depuis la mise en service de la nouvelle gare routière érigée sur les assises de l'ex-ENCC (Entreprise nationale des chaudières centralisées) qui fut, dans le temps, l'un des fleurons de l'industrie nationale et où son produit a connu l'exportation même. Cela dit, les responsables concernés sont appelés à se manifester pour trouver une solution à ce blocus qui ne peut que pénaliser une grande population.