L'assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou a voté, la semaine dernière, lors de sa session ordinaire, une délibération portant sur la reprise d'une assiette foncière appartenant aux domaines agricoles, pour la construction de logements, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP) au profit des habitants du bidonville de Oued Aïssi, qui jouxte l'hôpital psychiatrique. Après l'adoption de la proposition à la majorité des voix, le secrétaire général de la wilaya a indiqué que ce dossier est actuellement au niveau du ministère de l'agriculture pour approbation, expliquant que le désarroi de ces habitants dure depuis des décennies. A rappeler qu'au mois de décembre dernier, les habitants de ce bidonville avaient fermé la RN 12 pendant deux jours, revendiquant le relogement. Ce programme voté par l'APW répondra aux attentes d'une population de près de 200 ménages, soit un millier de personnes environ, qui ont, pour la plupart, vu le jour et grandi dans ces baraquements de fortune. Des élus à l'assemblée ont émis également le souhait de voir les 98 bidonvilles et cités précaires, recensés en 2008 par la DUC (direction de l'urbanisme et de la construction) dans 18 daïras, pris en charge, tout en appelant les autorités à veiller à ce que d'autres personnes ne viennent ou ne reviennent se réinstaller sur les mêmes sites. Le même espoir est caressé par notamment les 900 habitants du bidonville de Chaoufa (commune de Mekla), les 130 familles de la cité Tamdikth, à M'kira (Draâ El Mizan), et les sinistrés du séisme de 2003, végétant actuellement dans des conditions exécrables dans les entrepôts de l'ENIEM, situés à la sortie-est de la ville de Tizi Ouzou.