En dépit de multiples efforts consentis par l'état pour éradiquer les habitations précaires, le problème des bidonvilles est loin d'être réglé dans certaines localités de la wilaya de Tizi Ouzou. A Mekla, une commune de 21 villages englobant 25 800 habitants, située à 42 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou, pas moins de 163 familles vivent encore dans des bidonvilles dans des conditions intenables. 117 familles au village Chaoufa et 48 autres familles à Chaâïb. Le calvaire et la misère de ces familles perdurent depuis plusieurs décennies maintenant. Elles se sentent abandonnées à leur sort au fil des années. Pourtant, les autorités locales ne sont pas restées les bras croisés pour régler ce problème. Malheureusement le manque d'assiettes foncières demeure l'éternel obstacle. Etant donné que la commune n'a pas bénéficié de logements sociaux, des aides dans le cadre de l'habitat rural ont été attribués à ces familles. Un lot de terrain, appartenant au secteur des ressources en eau, a été mis à la disposition des 117 familles de Chaoufa afin de construire leurs propres maisons. Mais, paradoxalement, elles font face à un grand obstacle administratif. Ils n'ont pas pu obtenir des autorisations et des permis de construction. De ce fait, l'APC de Mekla, qui espère récupérer l'actuel site du bidonville de Chaoufa pour construire un marché communal, un projet de plus de trois ans, est confrontée à l'opposition de ces familles qui refusent de quitter les lieux tant que leur situation n'est pas réglée. Un véritable dilemme pour les élus locaux. Par ailleurs, la commune de Mezl a bénéficié, selon un élu local, de 315 aides à l'auto-construction. 250 aides en 2005, 15 aides en 2009 et 50 autres l'année dernière. Plusieurs autres dossiers sont actuellement déposés à l'APC.