Les propriétaires d'auto-écoles ont exprimé, une fois de plus, leur désarroi vis-à-vis de leurs conditions de travail au quotidien. Cette fois-ci, ce sont les circuits d'examens qui posent problème. Des neuf parcours dont dispose la wilaya, répartis entre les communes de Aïn Azel, Aïn Oulmène, Bougaâ, Aïn Kebira, Aïn Arnat, Guedjel, El Eulma et le chef-lieu de wilaya, aucun ne répond aux normes de travail, selon ces propriétaires d'auto-écoles. Cela est dû, toujours selon eux, à la non-conformité des circuits entre communes, puisque chaque localité établit son circuit selon ses propres moyens et «réglementation». Sans parler des dangers que peuvent encourir les candidats sur les emplacements dans des endroits isolés, à l'instar de celui de Aïn Oulmène, Bougaâ et Aïn Kebira. Cet état de fait a poussé les moniteurs d'auto-écoles à choisir leurs propres circuits dans les quartiers et autres ruelles publics. Une autre question a été relevée, celle du déficit dans le nombre d'examinateurs, estimé à 12, chargés de l'étude des dossiers de plus de 400 écoles/jour, ce qui cause d'énormes retards. Cette situation les oblige à contrôler quotidiennement en moyenne 120 candidats. Cette énorme charge de travail se répercute négativement sur le rendement et la qualité de l'examen. Cette manière de faire est, nous dit-on, loin des normes qui ne préconisent que 50 postulants par jour et par examinateur. D'autres professionnels parlent quant à eux de la régression du niveau de formation imputée à des collègues ayant, selon nos interlocuteurs, tourné le dos à l'instruction ministérielle les obligeant de consacrer 30 heures à la conduite et 25 autres à l'étude du code de la route. Avant de clore la discussion, les professionnels n'ont pas omis de remettre sur le tapis l'important projet relatif à la réalisation d'un important centre de conduite à Sétif, plus précisément sur une parcelle de 3 ha, pour une enveloppe de 125 millions de dinars. Seulement ledit projet sommeille depuis plus de 8 années dans les tiroirs.