Quatre élus de la commune d'Ouled Ben Abdelkader, représentant le RND, la liste indépendante, le MSP et le PNSD, nous ont fait parvenir, samedi dernier, un communiqué dans lequel ils s'opposent à la désignation du nouveau président de l'APC, Hamadouche Abdelkader, issu du FLN. Celui-ci, rappelons-le, a été choisi par l'administration locale en remplacement du maire démissionnaire suite aux émeutes ayant secoué la commune en mai 2004. Il a été installé officiellement le 24 janvier dernier lors d'une cérémonie présidée par des responsables de la wilaya, de la daïra et de l'APW, en présence des élus locaux. Les contestataires s'élèvent contre la désignation d'un élu issu d'un parti non majoritaire au sein de l'assemblée, en l'occurrence le FLN. Un choix qui s'est effectué, d'après eux, sans consultation ni information des élus concernés. « De plus, le P/APC désigné a procédé, à son tour, au rappel des deux anciens vice-présidents de la commune, dont nous contestons la gestion antérieure et refusons leur installation dans leurs postes respectifs, comme nous l'avons consigné dans la délibération relative à cette opération », indiquent-ils encore dans leur document. Aux dernières élections communales de 2002, le RND avait, on s'en souvient, obtenu 3 sièges suivi du FLN avec 2 sièges, le PNSD, le FNA, le MSP et la liste indépendante avec un siège chacun. A en croire donc les protestataires, le poste de président d'APC revient de droit à la formation du rassemblent national démocratique, même si le « jeu de ralliement de circonstance » en a décidé autrement. Et si l'ancien maire et son adjoint, issus de la même formation, avaient été demis par les autorités locales suite aux évènements survenus en 2004 (saccage des sièges de l'APC et de la daïra), il reste un troisième élu du parti qui, selon leurs dires, « peut prétendre légalement à la succession à la tête de la commune ». Toujours est-il que cette affaire vient replonger l'APC dans un nouveau bras de fer entre les membres de l'assemblée, minés par des dissensions et des tiraillements continus qui ont des conséquences négatives sur le développement de cette collectivité de 20 000 habitants.