Le service d'observation et d'éducation en milieu ouvert (Soemo) de Tlemcen vit les moments les plus difficiles, depuis son existence. D'abord, la direction de l'Action Sociale, par décision contradictoire, vient d'annuler l'arrêté ministériel ayant installé M. Mohamed Boukhatem en qualité de responsable du SOEMO au mois de septembre 2000. « Je considère la décision du DAS comme un abus de pouvoir, en plus, il ne précise pas le poste que je dois occuper », s'insurge le responsable déchu de sa fonction. « Le directeur de l'Action Social, précise-t-il outré, occulte les articles 53-54 de la loi 90-14 qui stipule qu'aucun délégué syndical ne peut faire l'objet d'une mutation. J'attire l'attention de tout un chacun que ce DAS est contre l'exercice du droit syndical de représenter à lui seul les travailleurs. » Les membres de la section syndicale de cette direction, selon nos sources, ont terminé leur mandat en 2004. Ensuite, ce qui vient d'embourber davantage la situation dans ce secteur, c'est le refus de la DRAG de renouveler l'agrément de l'association des amis du Soemo. Une association, agréée en 1992 et qui subvient à tous les besoins du Soemo : fournitures de bureau, réparation du matériel, produits d'entretien, maintenance, frais du transport des délégués et salaire du délégué d'Ouled Mimoun, entre autres. Le président de ladite association, M. Khouani, 61 ans, interloqué, ne comprend pas les motivations de ce refus :« comment vouloir paralyser une association qui soutient efficacement une structure de l'Etat, qui gère le projet social El Faraj prenant en charge une auberge, un club informatique et une salle de musculation, pour plus de cent personnes de tout âge ? » Selon nos interlocuteurs, depuis l'arrivée du nouveau DAS, le Soemo n'a reçu aucune dotation. « C'est incompréhensible », disent-ils. Selon M. Khouani toujours, « à notre arrivée, la structure était dans un état d'abandon total, nous l'avons transformée pour en faire une institution digne de ce nom. Aujourd'hui, ajoute-t-il, la DAS veut la mettre sous sa coupe, elle veut carrément se l'approprier. » Les inquiétudes des uns et la détermination des autres font que la jeunesse risque de perdre un grand acquis.