La population d'Aït Bou Aïssi est de nouveau angoissée suite aux dernières chutes de neige. Distants de plus de 40 km du chef-lieu de daïra, Aokas, les villages nichés à plus de 600 m d'altitude, en effet, s'attendent au pire. Dès le début des intempéries, ils ont été isolés du monde en raison de la fermeture de la voie principale au lieudit Tajeqlayebt, limite entre ce douar et celui de Aït Ouar Ouali. En effet, pour cette partie de la commune de Tizi n'Berber, on ne pouvait ni en sortir ni s'y rendre. Les habitants racontent leur calvaire qui n'a pris fin qu'au sixième jour des intempéries, le 9 février, avec l'intervention des éléments de l'ANP qui ont dégagé la voie. De Iourissen à Ighil Ouiss en passant par Tiboualamine, de Bouamara à Imdane, c'est la crainte des privations et la suspension de toute forme d'activité. Le village le plus touché est Ighil Ouiss, situé aux confins de la wilaya de Béjaïa, à la frontière avec Sétif.