Réuni en conclave régional regroupant 18 wilayas de l'Est au secteur sanitaire de Aïn Beïda, relevant de la wilaya d'Oum El Bouaghi, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) soutient la grève entamée depuis deux jours par les vétérinaires et lance un appel pour que cesse le recours à la justice. Selon le Dr Bensebaïni, président du SNPSP, réélu lors d'un congrès électif tenu les 21 et 22 décembre 2005 à Oran, « les ministères sont à court d'arguments et font à chaque fois intervenir la justice, prétextant l'illégitimité de la grève ». Partant de là, les participants à cette rencontre, à caractère organique, comptent proposer au bureau national du syndicat de « se rallier à tous les syndicats autonomes pour la promulgation du statut de la Fonction publique, dénonçant par ailleurs le fait que le secrétaire général de l'UGTA soit le seul à défendre ce statut », précise notre interlocuteur, joint, hier au téléphone. Le SNPSP souhaite, à ce titre, que « les syndicats autonomes soient reconnus par les pouvoirs publics et participent eux aussi à la tripartite ». La rencontre d'hier est donc la première programmée par le SNPSP depuis le congrès d'Oran et le dépôt, conformément à la réglementation, du dossier de conformité du syndicat auprès du ministère. Le président du Syndicat des praticiens de la santé publique nous a affirmé, par ailleurs, concernant une éventuelle « reconduction » de la plateforme de revendications des praticiens de la Fonction publique : « Tout dépend de la promulgation du statut de la Fonction publique, car à partir de là on pourra aborder la question du statut particulier. » Cela étant, notre interlocuteur nous a également fait part du mécontentement des praticiens de la santé publique du secteur sanitaire de Aïn Beïda, lesquels n'ont pas reçu, contrairement à leurs confrères des autres wilayas, un rappel depuis 2002 des primes de contagion et d'intéressement suite à un conflit avec le directeur de ce secteur sanitaire. « Si cette situation persiste, les praticiens du secteur sanitaire de Aïn Beïda recourront alors à la grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause », a-t-il conclu à ce sujet.