Les Mouloudéens n'ont pas pu redresser la barre à l'issue de leur duel face aux coriaces Béjaouis. Encore une fois, ils ont dû concéder des points, rééditant ainsi le scénario contre le CSC, et du coup, ils perdent du terrain dans la course aux premières loges et leur crédibilité vis-à-vis de leurs supporters. Il est vrai que le ratage de Sayoud (sur qui tout le monde fondait de fols espoirs, mais qui, selon certains spécialistes n'a pas encore l'étoffe de meneur de jeu du Mouloudia), dans l'ultime instant du match aura été la goutte qui a fait déborder le vase. Cependant, le coaching de Bracci aura, selon certains observateurs, contribué à ce résultat négatif : faire jouer Yachir d'entrée, alors que ce dernier n'a pas encore trouvé ses marques au sein du groupe et donc totalement inefficace, Djallit complètement perdu dans le schéma tactique mis en place et Sayoud, encore très tendre dans de tels enjeux, et laisser par contre de vieux briscards, tels Younès, Berradja et Hadji sur le banc aura été une erreur stratégique. Le coach corse s'est justifié en disant : «Nous savions que ce match allait être difficile, mais je ne suis pas aigri par ce résultat. En première mi-temps, nous nous sommes créé des occasions de but, mais l'équipe n'a pas répondu présente, car c'est un match que l'on peut gagner comme on peut perdre. Le repli massif de l'adversaire nous a gênés, mais nous nous sommes repris en seconde mi-temps, comme l'atteste le but égalisateur de Sayah. Malgré tout, Je n'en veux pas à mes joueurs, car ce sont les meilleurs. Au lieu de les huer et de les insulter, il fallait plutôt les encourager et les féliciter d'être revenus à la marque. Dans ce match, mon équipe a eu des séquences intéressantes, malheureusement nos occasions de but non concrétisées ont mis en confiance l'adversaire.» Puis, défendant particulièrement son « Messi» Amir Sayoud, il dira : «On a adulé ce joueur contre la JSK, et aujourd'hui on l'insulte, sachez que je ne laisserai pas tomber ce garçon. Il est pétri de qualités et il a besoin de soutien.» Sentant venir la tempête en ce qui concerne son avenir au MCA, il finira par lâcher : «A mon arrivée, l'équipe était relégable et n'avait marqué que trois buts, je lui ai fait relever la tête au point de parler de titre et voilà les remerciements. Je ne comprends pas du tout cette ingratitude.» Et cela n'a pas tardé, Omar Ghrib nous a confirmé, hier matin, le limogeage officiel de François Bracci et d'ajouter : «Il ne reste plus rien entre nous (Bracci et le MCA). L'équipe sera entraînée par Kamel Bouhellal pour le match contre le NAHD ce mardi, et nous réglerons la succession de Bracci tout de suite après. Pour l'instant, nous n'avons aucune candidature précise», dira Ghrib. C'est donc dans ces conditions marquées par l'instabilité des staffs techniques, très préjudiciable aux footballeurs, que le Doyen affrontera le Nasria ce mardi au 5 Juillet. Un match qui s'annonce difficile, voire indécis, quand on connaît le tempérament de gagneur du coach Merzekane et la situation peu reluisante de lanterne rouge des banlieusards, qui, à coup sûr, voudront réussir un coup d'éclat et respirer enfin un bon bol d'oxygène. Bouali et Zekri pressentis Malgré le silence radio de la direction du Mouloudia concernant le successeur de Bracci, deux entraîneurs sont pressentis à ce poste selon notre source. Même si Omar Ghrib nous a révélé que le futur entraîneur du MCA sera dévoilé après le match contre le NAHD, on croit savoir que ce sera entre Fouad Bouali, l'ex-entraîneur de la JSMB, et Noureddine Zekri qui avait déjà drivé l'équipe la saison passée. Le nouveau coach du MCA devrait assister, nous dit-on, au derby NAHD-MCA demain mardi et prendra ses fonctions le lendemain. Rappelons que Fouad Bouali et Noureddine Zekri sont libres de tout engagement.