Les régions sud et ouest de la wilaya ont été les plus touchées par les récentes chutes de neige. La commune de Ouled Hbaba reste celle qui a subi le plus de dégâts. «On a passé plus de 36 heures à déblayer les routes ; c'est un travail permanant que nous avons assuré pour éviter que les nouvelles chutes ne bloquent de nouveau ces mêmes accès», déclare le maire de Ouled Hbaba. Cette situation a d'ailleurs amené les responsables à fermer l'ensemble des établissements scolaires. «Les rigueurs climatiques qui sévissent encore dans notre région ne permettent pas à nos enfants de rejoindre leurs établissements. Même les lycéens inscrits à El Harrouche sont restés chez eux», a-t-il ajouté. A l'ouest, les habitants des communes de Ouled Attia, Kanouaâ, Khenak Mayoune et Oued Zhor, ont passé plusieurs journées isolés, «sans électricité, sans eau et sans gaz. Même les produits alimentaires commencent à se faire rares», témoigne un des élus. Pour sa part, le P/APC de Ouled Attia a estimé que les opérations de désenclavement ne s'étaient pas arrêtées. «On avait difficilement réussi à ouvrir le tronçon qui mène vers Collo. Les éléments de la Protection civile ont d'ailleurs réussi à transporter deux femmes sur le point d'accoucher ainsi que d'autres malades. Les militaires du cantonnement du pic de Tarras nous ont été d'un grand secours et la cellule de crise installée à cet effet, était restée en veille durant toute cette période», explique-t-il. Les habitants de Ouled Attia estiment, quant à eux, que la gestion des élus était très en déca de leurs attentes. «Lors du déplacement du wali chez nous, on n'avait ménagé ni les élus ni le chef de daïra, d'ailleurs», témoigne un habitant, tout en rapportant les griefs que retenait la population contre ses propres élus: «N'étaient la présence de la Protection civile et celle des militaires, la région aurait été totalement perdue.» Ce dernier ajoute que les élus s'étaient distingués par leur absence durant plus de quatre jours d'enclavement: «Les élus qui se targuent d'appartenir à Ouled Attia pour briguer des postes clés, ne nous représentent pas. Ils ne sont même pas au courant des conditions dans lesquelles nous vivons. Ils vivent à Alger et à Skikda et ne se rappellent de nous que pour pérenniser leur hégémonie sur les listes du FLN lors des élections. Puisqu'ils vivent à Alger ou à Skikda, ils n'ont qu'à s'inscrire là-bas.»