Le chantier pour la réalisation de 1854 logements AadL à Draria est livré aux voleurs et aux pillards, atteste ce groupe de souscripteurs affectés à ce site. Selon eux, en dépit de la désignation d'une deuxième entreprise de construction en septembre 2005, suite à la résiliation du contrat liant l'Aadl à l'entreprise chinoise COCPC, le projet n'a pas encore démarré. Pis, affirme-t-il, les travaux connaissent un arrêt total et inquiétant, et ce, depuis mai 2005. Cependant, la chargée de la communication de l'Aadl nous avait confié, en date du 20 Septembre 2005 que les travaux vont reprendre normalement. « Dès l'attribution du marché à l'entreprise qui répond à tous les critères du cahier des charges. » Six mois après ces déclarations, ce chantier connaît une dégradation inquiétante avec la dilapidation journalière des matériaux de construction. « Des individus viennent chaque soir à bord de camionnettes et subtilisent tout ce qu'ils trouvent dans ce chantier, spécialement le rond à béton. Aucun matériel n'échappe à leurs tentations », avouent nos interlocuteurs, qui précisent que le chantier est livré aux quatre vents et qu'un seul gardien ne peut pas protéger le matériel existant. Ces derniers, ahuris par les déclarations « énigmatiques » de l'aadl, affirment que le site de Draria, qui a cumulé beaucoup de retard, puisque les travaux ont été entamés au moment où l'on distribuait les clés des 576 appartements du site d'El Achour, est négligé par l'Aadl. « Le site de Draria a de tout temps été négligé, car au moment où le chantier était actif, les travaux se déroulaient avec une lenteur exaspérante. » Actuellement, à l'exception de quelques bâtiments qui ont pris forme à moitié, le reste n'a pas encore émergé de ses fondations. Les bénéficiaires affectés à ce site s'inquiètent, d'autant plus qu'ils n'ont pas trouvé une oreille attentive à leurs doléances, selon leurs dires. « Nous n'avons aucune information sur la date de livraison de ce chantier, alors que nous avons été les premiers à nous inscrire sur le registre de l'Aadl », se confesse ce bénéficiaire les larmes aux yeux, qui ajoute que le site Internet de l'aadl doit, « au moins » contenir des informations actualisées.