Participer ou boycotter les prochaines élections législatives ? La décision du Front des forces socialistes (FFS) n'est pas encore tranchée. Elle ne le sera visiblement qu'après la convocation de la réunion du conseil national du parti, seule instance habilitée à prendre ce genre de décision. «C'est au conseil national de trancher cette question sur la base du rapport de la commission stratégie politique qui devra synthétiser les débats organisés au niveau de la base militante. La date de la convocation de cette session du conseil national n'est pas encore arrêtée», nous déclare le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, contacté hier. Mais les grandes lignes de la position officielle du parti seront définies à l'occasion de la tenue de la convention nationale (dédiée à la mémoire de Abdelhamid Mehri), prévue demain à la salle du cinéma Sierra Maestra d'Alger. Une rencontre qui se tiendra, selon Chafaâ Bouaïche, chargé de communication du FFS, avec la participation de 500 personnes, dont les représentants des militants et des invités (les représentants des syndicats autonomes, du mouvement associatif et de la société civile). «Les travaux de cette rencontre seront ouverts par une allocution du premier secrétaire. Ensuite, les membres de la commission stratégie politique présenteront une synthèse des débats sur la question des législatives organisés au niveau de 38 wilayas», explique-t-il. Le président du FFS, Hocine Aït Ahmed devra également adresser un message aux participants dans lequel il donnera, sans nul doute, son point de vue sur les prochaines joutes électorales. L'on se souvient qu'en 2007, Hocine Aït Ahmed avait adressé une déclaration aux membres du conseil national du parti réunis à Zeralda où il avait qualifié la participation aux législatives de la même année de «zaouadj el moutaa (mariage de jouissance) avec le régime». Ce message avait pesé lourdement dans la prise de décision par rapport à ce rendez-vous. Qu'en sera-t-il cette fois-ci ? Aït Ahmed a-t-il changé d'avis par rapport à la nature de l'Assemblée populaire nationale (APN) ? Wat and sea. Tout en donnant la parole à la base, la direction du FFS estime qu'«il faut mettre en avant l'éthique politique». «C'était un débat pour défendre un avis et un avis contraire, et c'est la force de l'argument qui va primer», précise Chafaâ Bouaïche. Faut-il comprendre par là que ce ne sera pas le nombre de voix qui seront favorables à l'une ou à l'autre option qui pèseront dans la prise de décision ? Dans certaines wilayas en Kabylie (Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa) les débats étaient, selon des sources proches du parti, houleux et le nombre de personnes hostiles à une participation aux prochaines législatives serait «important». Est-ce la tendance ailleurs ? Nous aurons la réponse demain. Par ailleurs, le programme de cette rencontre d'une journée est très chargé. Outre l'intervention de Slimane Benaïssa, de Mostafa Bouchachi et de Amar Belhimer, les responsables du FFS donneront la parole à «une femme citoyenne et à un jeune pour donner leur avis sur la situation en Algérie».