Outre l'état de vétusté, la structure contient de l'amiante. L'école primaire Aïssa Kouissi, située dans le périmètre de l'ex-ferme Descun à Bachedjarrah, présente des signes de dégradation avancée. Le document remis par A. Hebri, secrétaire général de la section de l'Union des parents d'élèves d'Alger-est, le confirme à travers une requête adressée entre autres au ministre de l'Education nationale, au directeur de l'académie d'Alger-est et au wali délégué de la circonscription administrative d'El Harrach. Outre les infiltrations des eaux de pluie, l'écrit mentionne l'existence de l'amiante au niveau des terrasses des salles de classe, le manque d'hygiène dans le bloc sanitaire et l'inexistence des moyens de chauffage. A cette déplorable situation, s'ajoute une insuffisance de moyens pédagogiques. «Le président d'APC a promis d'envoyer 17 appareils de chauffage dans les salles de classe. Mais en vain, et durant ces journées marquées par un froid glacial, les écoliers et leurs instituteurs étaient obligés de travailler enveloppés dans leurs manteaux pendant toutes les séances. Malgré cela, aucune perturbation n'a été enregistrée», a déclaré le représentant de l'Union des parents d'élèves. Le document, remis par notre interlocuteur, renferme un rapport d'expertise établi par le laboratoire de contrôle technique et d'essais relevant de l'Organisme national de contrôle technique de la construction du centre (CTC). Il y est précisé que l'ouvrage bâti sur un terrain plat de 9600 m⊃2; est composé de six blocs dont quatre à usage scolaire regroupant 15 classes. En plus des fissures des murs ou à leur intersection, l'expertise signale l'effondrement d'un faux plafond et une fente à la base d'un poteau dans la classe 4 du bloc 1. Un taux élevé d'humidité a été également relevé sur les murs. D'après l'expertise, les causes de ces dommages sont imputées au divers matériaux utilisés pour la construction et à leur vieillissement. Il est évident aussi que cette dégradation a été aggravée par les précédentes secousses telluriques enregistrées dans la région d'Alger. Pour sa part, le P/APC de Bachedjarrah, B. Sahraoui, a justifié certaines défaillances par la non-conformité du cadre bâti avec les normes de construction. «Il est impossible d'installer les appareils de chauffage électrique dans les salles de classe. L'installation électrique est défectueuse et le compteur ne peut supporter une telle charge. D'après une expertise effectuée, cette école est vouée à la démolition, d'autant plus qu'une étude d'adaptation et de réalisation ait été achevée et approuvée par la wilaya. Le coût de la première partie, visant la réalisation de 12 classes et un logement de fonction, a été estimé à 48 millions de dinars», a précisé le P/APC. D'après lui, une proposition a été faite pour implanter un CEM sur un terrain mitoyen exploité par des indus occupants. La superficie obtenue serait de 3000 m2, de quoi réaliser tout un groupe scolaire composé d'une école primaire, d'un CEM et d'un lycée. «Pour la prochaine rentrée scolaire, nous avons proposé la démolition de l'école Aïssa Kouissi. Comme solution, de rechange nous envisageons de répartir les élèves concernés afin de ne pas perturber leur scolarité. Ils seront accueillis dans les autres écoles situées à proximité. Pour les éventuels déplacements, nous mobiliserons des bus scolaires», a conclu l'élu local.