Placés en garde à vue, les deux braconniers seront présentés devant le tribunal d'El Kala pour répondre de leurs actes d'«entrée clandestine dans les eaux algériennes, pêche illicite et trafic d'un produit protégé». Deux ressortissants tunisiens ont été interceptés et arrêtés par les gardes-côtes algériens, alors qu'ils étaient à bord d'un hors-bord naviguant dans les eaux territoriales algériennes, apprend-on de sources judiciaires. Immatriculée 150 à Tabarka (Tunisie), l'embarcation tunisienne se trouvait à 15 miles au nord du Cap Rosa (El Tarf), lorsque ses deux propriétaires ont été surpris par la présence des unités semi-rigides de la marine algérienne, en patrouille permanente. Ils ont été pris en chasse alors qu'ils tentaient de fuir. A l'issue d'une course-poursuite qui a duré près d'une heure, les gardes-côtes algériens ont réussi à arraisonner le hors-bord et arrêté ses deux passagers. Cependant, les deux mis en cause ont réussi à se débarrasser du corail et de l'équipement spécial pour sa pêche. Placés en garde à vue, les deux braconniers seront présentés devant le tribunal d'El Kala pour répondre de leurs actes d'«entrée clandestine dans les eaux algériennes, pêche illicite et trafic d'un produit protégé». Cette opération n'est pas une première. En effet, le 18 septembre 2011, 6 marins-pêcheurs tunisiens avaient été interceptés et arrêtés en flagrant délit de pêche illicite de corail au large d'El Kala, par les garde-côtes de Annaba. Les mis en cause ont été condamnés par la cour de justice de Annaba à 12 mois de prison avec sursis, et d'une amende de 820 000 DA chacun, ainsi que la saisie de leur embarcation, de l'équipement de pêche et du corail pêché. Un mois plus tard, un trafiquant de corail tunisien a été atteint accidentellement par des tirs de sommation des éléments des gardes-côtes algériens au large de la côte d'El Kala (El Tarf). Il a succombé à ses blessures quelques heures après à l'hôpital de Tabarka (Tunisie). Le mis en cause était à bord d'un bateau qui naviguait dans les eaux sous juridiction nationale, dont le capitaine n'a pas obtempéré aux ordres des garde-côtes algériens, et avait préféré la fuite malgré les tirs de sommation.