Depuis son ouverture voilà une année, la cinémathèque le «Moksi» de Sidi Bel Abbès se heurte à un problème crucial qui, s'il venait à perdurer, risque de remettre en cause sa raison d'être. Il ne s'agit en fait ni d'un problème de filmographie ni de programmation, mais bien de celui de la fréquentation du public. Une situation qui est d'autant plus paradoxale que le «Moksi» reste l'unique salle obscure encore opérationnelle à Sidi Bel Abbès, les autres cinémas étant pratiquement fermés depuis longtemps déjà. En tout état de cause, il se confirme que la rareté des spectateurs découle d'une réelle désaffection du public pour le cinéma. M.Merga, directeur du Moksi, n'a pas caché son ambition de ressusciter, autant que faire se peut, l'ambiance cinématographique d'antan en tentant de raviver la passion du public pour le cinéma qui, faut-il le préciser, constitue, avec le théâtre régional, l'une des rares attractions de la ville de Sidi Bel Abbès.