Le cercueil de l'éminent Reimar Holzinger, recouvert de l'emblème national. Décidément, les vétérans de la résistance algérienne nous quittent les uns après les autres, dans l'affliction et le recueillement du cinquantenaire de l'indépendance de notre pays. Cette fois-ci, c'est de Vienne que nous est parvenue la triste nouvelle, par un haut cadre algérien établi dans cette ville depuis de nombreuses années, Kader Benamara, un enfant de La Casbah, économiste au Fonds de l'OPEP pour le développement international. Celui-ci a été convié à assister aux funérailles d'une éminente personnalité de cette ville, qui s'est éteinte à l'âge de 91 ans. Reimar Holzinger, dont il s'agit, est une figure emblématique très connue pour sa grande notoriété et qui a activement participé à la guerre de Libération nationale. A ce titre, il a été décoré de la Médaille du mérite pour services rendus, qui lui a été remise au cours d'une cérémonie officielle par Mme l'ambassadrice d'Algérie à Vienne en 2008. Le défunt a ainsi rendu l'âme, entouré des siens au son d'une envolée lyrique du célèbre compositeur grec, Mikis Théodorakis, un idéaliste et promoteur de la paix dans le monde, qu'il affectionnait tant. Comme de tradition dans ce pays, ce dernier à fait part de ses dernières volontés auxquelles il était spirituellement attaché par ses convictions et ses luttes constante pour l'émancipation de l'humanité. La plus chère d'entre elles était un serment scellé avec sa famille pour que son cercueil soit drapé de l'emblème national algérien, pour l'accompagner dans l'ultime soupir de son dernier voyage vers un monde meilleur. C'est en présence de l'ambassadrice d'Algérie que le cercueil, recouvert du drapeau algérien, a été exposé pour être respectueusement salué par le public et les très nombreux amis de l'illustre disparu. Dans cette atmosphère pathétique, des oraisons funèbres ont été prononcées par des personnalités de premier plan pour retracer la vie et le parcours du défunt, où son amour viscéral et passionné pour l'Algérie a été mis en exergue dans un silence de recueillement empreint de solennité et de dignité. Cette fois, c'est du lointain Danube, qu'a émané, dans l'émotion, l'écho testamentaire d'amour voué, par le regretté, à l'Algérie éternelle dont la mémoire ne sera point oubliée par sa seconde patrie d'idéal et d'adoption affective. En cette pénible circonstance, que la famille et la descendance du vaillant et inoubliable résistant, Reimar Holzinger, sachent qu'il incarne désormais un repère de la guerre de Libération nationale dans la pensée du peuple algérien, qui perpétuera son souvenir à travers la jeunesse et les générations montantes.