Le nombre, sans cesse grandissant, d'insuffisants rénaux qui nécessitent des séances de hémodialyse, a fini par étouffer l'unique unité d'hémodialyse existant au niveau de l'EPH de Aïn El Hammam. Avec sept générateurs, le service ne peut faire face qu'à un nombre limité de malades. Bien qu'utilisées à plein temps, les machines ne peuvent prendre en charge qu'une vingtaine de dialysés par jour. Ce qui, au vu de la longue liste d'attente des demandeurs, s'avère très insuffisant. En attendant, les moins chanceux ne pourront être pris en charge, localement, qu'avec l'extension du centre. L'apport de nouvelles machines maintes fois annoncé, tarde à se concrétiser. En attendant, les nouveaux patients, derniers inscrits, doivent se déplacer, trois fois par semaine, dans une clinique privée située à une trentaine de kilomètres. Cependant, leur état de santé ne leur permet pas de supporter les nombreux allers retour du voyage sur ces routes de montagne, sinueuses et accidentées, à souhait. Heureusement que la CNAS prend en charge, gratuitement, le transport de ces patients, en convention avec une entreprise privée de transport de malades. Par ailleurs, un seul groupe électrogène est prévu pour palier d'éventuelles coupures de courant électrique, fréquentes en hiver. S'il (le groupe électrogène) venait à tomber en panne au mauvais moment, on n'ose imaginer les conséquences sur la santé des malades. Sachant que l'EPH de Aïn Hammam couvre une population de 120000 âmes, réparties sur trois daïras, l'extension et l'équipement adéquat de son «unité d'hémodialyse» deviennent urgents.