L'Etat a décidé de relancer les projets des différents parcs technologiques. C'est la principale information à retenir du déplacement de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, à Ouargla. Ouargla. De notre envoyé spécial La priorité sera accordée aux projets novateurs susceptibles d'apporter une valeur ajoutée et de répondre effectivement aux besoins des consommateurs. Pour le ministre, «ce technoparc régional, accueillant actuellement 16 porteurs de projet, constitue une occasion pour les jeunes doués et promus des universités de bénéficier du soutien nécessaire, d'obtenir un emploi et de se voir ouvrir de nouveaux horizons sur les marchés national, régional et même international». Le lancement du cyberparc de Ouargla est prévu dans le programme quinquennal de développement 2010-2014 de l'ANPT avec les parcs régionaux de Annaba et d'Oran. Trois autres parcs technologiques ont été annoncés à Sétif, Constantine et Boughezoul, et un incubateur à Ghardaïa ; ils seront reliés au cyberparc de Sidi Abdellah et travailleront au renforcement des pôles industriels basés dans ces régions. Le technoparc de Ouargla va jouer un rôle central dans le renforcement des activités industrielles en prédominance dans cette région, notamment celles liées aux hydrocarbures, mais aussi celles qui ne sont pas ou peu développées, surtout celles relatives au domaine de la mécatronique (combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique en temps réel) qui pourrait constituer un axe de développement d'un nouveau tissu économique régional. L'incubateur accueillera des porteurs de projets innovants dans les TIC et les start-up en démarrage d'activité à partir de mars 2012 suite à l'appel à projets lancé par l'ANPT en janvier 2012. L'incubateur du cyberparc de Sidi Abdellah abrite actuellement 58 porteurs de projet d'entreprises innovantes dans le domaine des TIC et 15 start-up en démarrage d'activité. Le long discours du ministre, lu devant une nombreuse assistance, avait un objectif précis : exhorter les Algériens à dépasser le stade de la simple consommation des TIC. Décrypté, cela veut dire qu'il faut passer de l'usage à la production et «faire naître l'esprit d'entreprendre». La création de technopoles doit faciliter les mécanismes d'ancrage territorial d'activités industrielles et de services liés aux TIC, mais si l'usage de l'internet comme technologie de l'information et de la communication se généralise de plus en plus en Algérie, son implication dans le développement économique reste très limitée. Les applications des TIC en Algérie n'ont pas concerné le secteur industriel ; elles ont fait office de divertissement au lieu de devenir des moyens de rattrapage économique dans la stratégie de développement du pays.