La Cinémathèque d'Alger abrite depuis hier les journées du film autrichien en Algérie. Trois films y sont programmés en la circonstance. Il s'agit de Né en Absurdistan (1999) de Houchang Allahyari, La Mante religieuse (2001) de Paul Harther et de Blue Moon (2002) de Andréa Maria Dusl. Dans la matinée de la même journée, l'ambassadeur d'Autriche en Algérie, Thomas Michaël Baier et l'universitaire Mme Sonja Etzelsdorfer ont animé à la Cinémathèque à cette occasion un point de presse. Dans son intervention, l'ambassadeur d'Autriche en Algérie relève que cette initiative prise en collaboration avec le Centre culturel français d'Algérie est prise suite au succès enregistré par le Festival du cinéma européen en Algérie organisé en janvier dernier. Les films sélectionnés mettent en relief « la confrontation de l'Autriche avec ses voisins de l'Est et les tourments qui caractérisent leur histoire commune ». Par ailleurs, Mme Sonja Etzelsdorfer a fait un bref résumé des trois films programmés. Ainsi, Né en Absurdistan, qui a été projeté hier, relate une histoire d'un couple autrichien vivant à Vienne qui se retrouve à cause d'une erreur commise à l'hôpital, avec un nouveau-né d'origine turque. Désespéré, le couple tente par tous les moyens de retrouver l'enfant de leur sang. Programmé pour aujourd'hui, Blue Moon met en lumière à travers une prostituée, ces femmes de l'est de l'Europe qui émigrent en Occident en quête d'un monde meilleur. Le film « joue avec des clichés à l'exemple des scènes de mafia et comprend beaucoup de métaphores et de symboles ». La Mante religieuse, une comédie noire, qui sera projetée demain met en lumière une femme mariée à la fleur de l'âge décidée à un certain temps de se débarrasser de son mari pour profiter des plaisirs de la vie. Mais bientôt, il y aura un autre homme qui va l'ennuyer de nouveau. Un voisin la soupçonne et veut profiter des héritages de ses victimes. Dans les trois films sont relevés les avatars historiques, les malentendus identitaires et d'autres problèmes d'actualité, à l'exemple de celui de l'émigration. Cela dit, aujourd'hui, le cinéma autrichien est principalement représenté par Michaël Haneke. En 1989, il réalise son premier film Le Septième continent, très remarqué sur la scène mondiale pour sa radicalité. Son parcours est récompensé en 2001 avec La Pianiste par le grand prix du jury du Festival de Cannes. Historiquement, le cinéma autrichien a engendré de grands noms comme Fritz Lang, Erich Von Stroheim, Georg Wilhem, Georg Wilhelm Pabst et Otto Preminger. Actuellement, outre Michaël Haneke, ont émergé Ulrich Seidel et Andreas Gruber, entre autres.