Prévu jeudi dernier, le procès en appel intenté contre El Watan et l'ex-directeur de l'action sociale, Kada Hezil, par le général-major à la retraite, Kamel Abderrahim, ancien chef de la 2e Région militaire, a été reporté au 8 mars à la cour d'Alger. Après avoir annoncé tous les délibérés, le président entame le jugement des affaires enrôlées. Celle d'El Watan est la première. En l'absence du plaignant et de son avocat, ainsi que de Kada Hezil, le président appelle à la barre le directeur d'El Watan, Omar Belhouchet, et la journaliste Salima Tlemçani. Il semblait pressé d'en finir avec le jugement de cette affaire qui a connu, selon lui, trois renvois. Cependant, maître Bourayou insiste sur la convocation du plaignant, le général-major à la retraite Kamel Abderrahim. Après quelques échanges de propos, le magistrat décide de renvoyer «pour la dernière fois» le procès à la date du 8 mars 2012. Cette affaire, faut-il le rappeler, remonte à 2008, lorsque l'ancien chef de la 2e Région militaire a jugé «diffamatoires» les propos de Kada Hezil contenus dans un entretien publié par El Watan en octobre 2006. L'ex-directeur de l'action sociale d'Oran avait levé le voile sur la complicité de hauts responsables civils et militaires locaux avec les barons de la drogue. Deux ans plus tard, l'officier supérieur à la retraite dépose plainte contre le directeur du journal, la journaliste auteur de l'entretien et Kada Hezil. Le procès s'ouvre en décembre 2008 et se termine par la condamnation à une amende de 100 000 DA pour chacun des prévenus, en dépit d'un débat révélateur sur le trafic de drogue argumenté par des faits et des preuves irréfutables présentés par les prévenus. Ces derniers interjettent appel et l'affaire revient à la cour d'Alger.