Des candidats doivent parcourir plus de 100 kilomètres pour subir les épreuves du concours pour accéder au grade d'enquêteur principal. Pour ôter tout espoir aux jeunes diplômés d'obtenir un poste, il suffit d'adresser, plus ou moins «tardivement», des convocations aux candidats à se présenter à 8h et à plus de…100 km de leur ville de résidence, pour y passer le concours de sélection. C'est du moins la trouvaille, en ces temps de bouchons et de blocages inextricables sur les routes, dont a usé dernièrement la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou pour convoquer des diplômés à un concours de recrutement. Cette convocation a notamment été envoyée à une jeune diplômée de la ville de Tizi Ouzou, pour se présenter les 29 février et le 1er mars 2012 à 8h à l'Ecole nationale des impôts de… Koléa (wilaya de Tipasa), «aux fins de subir les épreuves du concours pour avoir accès au grade d'enquêteur principal en chef de la concurrence et des enquêtes économiques». La distance entre Tizi Ouzou et Koléa étant de plus de 140 km, faut-il le souligner, la jeune universitaire et ses parents se demandent s'il n'existe pas à Tizi Ouzou ou dans les daïras et wilayas les plus proches, d'établissements des services des Impôts ni d'experts en la matière capables d'organiser un tel concours. Notre universitaire, qui attendait depuis des années une lueur d'espoir pour travailler et exploiter à bon escient son savoir-faire, n'est certainement pas la seule à être victime de ce qui s'apparente à des stratagèmes visant à décourager les diplômés au chômage dans leur quête d'un emploi.