C'est dimanche 11 mars que sera donné le coup d'envoi de la première session criminelle de l'année 2012 à la cour de Jijel ; 56 affaires seront jugées par le tribunal criminel jusqu'à la fin de cette session, le 9 avril prochain. Pour ce qui est de la nature des crimes, on retiendra la prédominance des affaires liées à l'homicide volontaire, l'association de malfaiteurs et le vol de nuit avec ou sans violence. Chacune de ces trois natures de crime compte 8 affaires. Les autres principaux dossiers retenus concernent l'adhésion à groupe terroriste qui en compte cinq, l'attentat ou outrage à la pudeur avec quatre affaires, suivent les tentatives de meurtre ou de vol avec effraction ainsi que le recel avec deux affaires pour chaque nature de crime. Les autres crimes, parmi les plus importants, sont: l'enlèvement d'un enfant à celui qui exerce le droit de garde, l'émission d'un chèque sans provision, deux cas de fabrication d'arme, de faux et usage de faux, un incendie volontaire et un cas de fraude fiscale. On retiendra cette fois, une affaire traitée au niveau du tribunal d'Akbou dans la wilaya de Béjaïa, mais qui sera jugée au niveau du tribunal criminel de Jijel. Il s'agit de deux prévenus qui sont toujours en liberté, poursuivis pour homicide volontaire, culture de stupéfiants et fabrication d'armes à feu sans autorisation et l'ouverture illégale d'un débit de boissons alcoolisées; 61% des dossiers programmés ont été préparés au niveau du tribunal de Jijel. Ainsi, avec 34 affaires, la zone géographique rattachée à Jijel montre une hausse des affaires criminelles principalement pour les crimes d'association de malfaiteurs et les vols (six sur huit pour le tribunal de Jijel pour chacune des natures du crime). Les tribunaux d'El Milia et de Taher ont instruit respectivement 11 et 10 affaires pour cette session criminelle, avec 110 prévenus dont deux femmes. Ces dernières sont en fuite. La première est poursuivie pour adhésion à un groupe terroriste alors que la seconde est l'auteur du kidnapping d'un enfant. Près de la moitié des prévenus (51) se trouvent en détention préventive alors que 22 sont toujours en fuite. Le reste des accusés, soit 35, ont été laissés en liberté provisoire. Il y a lieu de relever que les deux ex-terroristes qui s'étaient rendus seront jugés dans deux affaires distinctes. Le premier est Amar Lemloum alias Zakaria, ancien émir de la katibat Etawhid du Gspc qui activait dans la région Est de la wilaya de Jijel, alors que le second est Amine Laârid alias Abou Oussama.