Les conclusions de l'enquête sur l'attentat de Tamanrasset ont été présentées, hier, au généra-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale. L'attentat kamikaze qui a ciblé, samedi dernier, le groupement de gendarmerie de la wilaya de Tamanrasset aurait été commis par deux terroristes étrangers, révèlent des sources proches de l'enquête, qui n'ont précisé ni l'identité ni la nationalité des auteurs. Aussi, deux pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov et deux grenades ont été retrouvés dans la Toyota Station totalement calcinée suite à l'explosion de 200 kg de TNT, ajoutent les mêmes sources. Ces dernières affirment également que les analyses balistiques sur les armes retrouvées indiquent une immatriculation étrangère, vraisemblablement issues de l'arsenal libyen. Ce qui est également le cas du véhicule 4x4 Toyota Station dont le numéro du châssis a été tout simplement limé pour dérouter les enquêteurs. Le bilan a été présenté hier au général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale, lors d'une importante réunion qui a regroupé les chefs des sections de gendarmes gardes-frontières (GGF), des sections de sécurité et d'intervention (SSI) et des groupes d'intervention et de recherche (GIR) relevant du groupement de Gendarmerie nationale de la wilaya de Tamanrasset. nouvelles orientations sécuritaires Une seconde réunion a été tenue dans l'après-midi avec tous les services de sécurité des wilayas limitrophes à Tamanrasset à l'effet de décider des nouvelles orientations sécuritaires sur les frontières. Les conclusions ont été tirées après trois jours d'enquête et d'investigation poussées, menées par des spécialistes en grandes enquêtes, investigations criminelles, biologie, lutte antiterroriste, identification des cadavres, en scènes de crimes, incendies et explosifs composant trois équipes de l'Institut national de criminologie et de criminalistique de Bouchaoui (Alger). Ainsi, les analyses d'ADN effectuées par les enquêteurs sur la chair humaine déchiquetée par la déflagration ont révélé l'existence de deux personnes différentes. Ce qui atteste que l'attentat a été perpétré par deux individus. A relever que le Mujao est composé de dissidents d'Al Qaîda, essentiellement des Mauritaniens et des Maliens.