Le 40e anniversaire de l'association culturelle Dar El Gharnatia de Koléa (Tipasa) coïncidera avec la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance, d'une part, et par l'organisation de la 3e édition de Koléandalouse, d'autre part. Après 4 décennies d'existence, cette école de musique andalouse, qui fait parti désormais de l'univers andalou, est arrivée à éduquer et à former des jeunes filles et garçons dans l'art musical andalou, grâce à un encadrement de qualité et des sacrifices consentis. Le soutien de quelques sponsors et du ministère de la Culture ne sont pas étrangers à cette percée de Dar El Gharnatia. Les élèves de cette association reviennent d'une tournée effectuée en Iran, avant de remonter sur les planches pour animer des soirées lors de cette 3e édition. Durant les soirées de cette 3e édition de Koléandalouse, qui dure du 14 au 16 mars, des hommages seront rendus à des artistes célèbres, en l'occurrence Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali, Adem Benaouda, aux regrettés Fahssi Mahieddine, Adem Mahmoud, Guerrous Abdelkader et Hadj Djelloul Benkhalfat. L'ENI (Ecole nationale des impôts) de Koléa abritera la soirée d'ouverture (14 mars) à partir de 19h 30 et celle de la clôture (16 mars). Le palais de la culture Moufdi Zakaria (Alger) accueillera la seconde soirée (15 mars) de cette 3e édition de Koléandalouse. Les mélomanes auront le plaisir de passer des moments agréables avec les troupes musicales de Dar El Gharnatia de Koléa et de Chabab Monastir de Tunisie. Par ailleurs, le programme de cette manifestation culturelle nous révèle également les passages de la troupe zorna Guidoum de Koléa, de l'association Cordoba d'Alger, l'association El Bachtarzia de Koléa, Nadjm Kortoba de Constantine, Gharnata de Tlemcen. Hadj Kherrous Boualem, président de l'association Dar El Gharnatia de Koléa a fait venir une éminente personnalité du Maroc, en l'occurrence El Hadj Ouazani qui n'est autre que le président de la commission littéraire de l'association des amateurs de la musique andalouse du Maroc, afin que celui-ci anime une conférence le vendredi 16 mars à 10h au siège de l'association à Koléa. Il n'en demeure pas moins que le point noir dans ces manifestations culturelles organisées par les association actives de cette principale localité de la wilaya de Tipasa (Dar El Gharnatia, El Fen El Açil, El Bachtarzia, MTK) réside dans l'indisponibilité d'un espace culturel à Koléa. Les promesses faites depuis des années devant le public et les artistes par la wilaya de Tipasa n'ont pas été tenues. Après les errements et les retards relevés dans la réalisation de la maison de la culture, un projet, faut-il le souligner, qui dure depuis plus d'une décennie et dans lequel plusieurs milliards de centimes avaient été engloutis dans sa construction, voilà qu'aujourd'hui on trouve un énième prétexte pour justifier les bêtises humaines, il s'agit des problèmes techniques qui n'avaient pas été constatés quand ce projet a été érigé. En revanche, l'ENI continuera à compenser ce déficit d'espace pour favoriser les échanges culturels (théâtre et musique).