Sous le thème « Eau et assainissement : quelles stratégies pour les défis du millénium ? », les travaux du 13e congrès de l'Association africaine de l'eau débuteront aujourd'hui à la Safex des Pins maritimes d'Alger. Une exposition internationale sur les technologies de l'eau et de l'assainissement se tiendra en marge de l'événement qui verra la participation de quelque 600 congressistes. Selon les organisateurs du congrès, l'ensemble des interventions des experts du secteur de l'eau et de l'assainissement devra s'articuler autour des objectifs de développement du millénium (ODM). Des objectifs qui engagent tous les pays à l'horizon 2015 à réduire de moitié la proportion des populations dépourvues d'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Pour atteindre cet objectif, les pays africains « doivent élaborer et appliquer des stratégies dès maintenant », souligne l'Association africaine de l'eau. Selon son président, le congrès d'Alger 2006 « va s'interroger sur la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Où en sommes-nous aujourd'hui en termes de protection de nos ressources, en termes d'utilisation de l'eau comme moyen d'amélioration des conditions de vie des populations, comme moyen de réduction de la pauvreté, et de promotion du développement durable ? Quels sont les progrès accomplis à l'échelle africaine dans la mise en place d'infrastructures d'assainissement ? A quelques mois du congrès mondial de Mexico et à neuf ans de 2015, ces interrogations deviennent essentielles ». Pour la partie algérienne, comme pour la plupart des pays africains, « l'eau constitue un des grands défis des décennies à venir. Le sous-équipement, les cycles de la sécheresse, le retard technologique, la pollution, l'insuffisance des infrastructures et leur inadéquation sont autant de facteurs qui font de l'Afrique le continent où le citoyen souffre le plus du manque d'eau ». Selon Abdelkrim Mechia, président du congrès et directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), « les conséquences sont dramatiques. Elles vont de l'apparition cyclique de maladies liées au manque d'hygiène, à une mortalité infantile très élevée. La rareté de l'eau peut également déboucher sur des conflits larvés entre Etats, ainsi que sur la persistance de graves contentieux empêchant tout rapprochement régional entre des pays pourtant condamnés à s'entendre pour améliorer la situation sociale et économique de leurs habitants ». Il est à noter que les congressistes auront à traiter, durant les quatre jours consacrés à l'évènement, de thèmes aussi importants que divers. L'on peut citer, entre autres, « La lutte contre le gaspillage de l'eau dans les administrations et établissements publics », de la « Tarification et couches défavorisées », de la « Gestion intégrée des ressources en eau » ou encore de « L'informatisation et l'instrumentation dans le suivi de la qualité de l'eau et de la continuité de service ».