La maladie touche 10 000 personnes adultes jeunes, dont la majorité sont des femmes. La sclérose en plaques a été au centre des débats, hier, entre experts nationaux et étrangers à Alger. Cette réunion scientifique, animée par le Pr Jérôme de Seze, chef de service à la clinique neurologique, à l'hôpital civil de Strasbourg a consacré le débat sur cette maladie invalidante en Algérie et au Maghreb. Comme il a été également question des options thérapeutiques permettant la prise en charge de cette maladie qui touche près de 10 000 personnes et principalement les jeunes adultes, notamment les femmes. Les spécialistes algériens considèrent cette pathologie comme un problème majeur de santé publique, puisqu'elle touche le plus souvent de jeunes adultes. «Cette maladie touche plutôt l'adulte jeune entre 25 et 30 ans, un peu plus les femmes que les hommes», avait souligné le Pr Mohamed Arezki, chef de service de neurologie du CHU de Blida et également président de la Fédération maghrébine de neurologie et de la Société algérienne de neurologie et neurophysiologie clinique (Sannc). Ainsi, il est établi que «La SEP est une maladie chronique inflammatoire du système nerveux central, caractérisée essentiellement par une disparition de la myéline à plusieurs endroits du système nerveux central». Les spécialistes expliquent que la maladie évolue en règle par poussées et 85% des malades vont faire des poussées, avec entre elles (les poussées) une rémission plus ou moins complète pendant des semaines, des mois, voire des années. Une IRM du cerveau est donc recommandée ou du cerveau et de la moelle épinière, pour détecter un certain nombre de lésions. Par ailleurs, une ponction lombaire est également prescrite. Mais, il demeure que la pathologie est actuellement prise en charge dans les établissements de santé publique. «Le traitement, n'est évidemment pas à la portée des patients. Ces molécules sont fournies actuellement par les établissements hospitaliers, d'ailleurs un budget spécial est dégagé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière», a-t-on précisé, en signalant quatre services à Alger, un à Blida, un à Constantine, un à Annaba et Tlemcen qui assurent la prise en charge de cette maladie. Des recherches sont actuellement menées à travers le monde, où des avancées dans la meilleure prise en charge de cette maladie ont été enregistrées. Lors de cette réunion, le débat a été également axé sur le consensus maghrébin pour le traitement de cette maladie. De nouvelles molécules sont disponibles aujourd'hui. Il est donc important de les adapter à notre population, à l'instar de ce premier traitement oral présenté par le laboratoire suisse Novartis, qui a une action de réduction du risque de progression du handicap pour les patients atteints de SEP. A noter que la maladie touche plus de 2,5 millions de personnes dans le monde, selon les statistiques de l'OMS.