Les syndicats revendiquent l'amélioration des conditions de travail des enseignants, l'intégration des maîtres d'école dans le corps des PEP et des indemnités pour les professeurs en charge de classes de plus de 35 élèves. La journée de demain sera incontestablement décisive pour les travailleurs du secteur de l'éducation. La commission ad hoc, regroupant la tutelle, les sept syndicats du secteur et des représentants de la Fonction publique et des finances, planchera, durant deux jours, sur l'avant-projet de loi amendant et complétant le décret exécutif portant statut particulier des travailleurs de l'éducation nationale où les propositions des syndicats, dans leur ensemble, devraient être incluses. Les syndicats ont menacé de perturber les cours au cas où le gouvernement adopterait un statut particulier qui ne réponde pas à leurs attentes et qui ne prenne pas en charge toutes les propositions qu'ils ont formulées à cet effet. Faut-il rappeler que des réunions-marathons ont eu lieu entre les responsables du département de Benbouzid et les syndicats agréés ; la dernière en date remonte au jeudi 8 mars 2012. Cette rencontre, qui devait débattre de la mouture finale du statut particulier amendé officiellement pour une seconde fois, s'est soldée par l'élaboration d'un nouveau planning. Les deux parties ont, encore une fois, examiné les propositions des uns et des autres ; elles ont levé la séance en se donnant rendez-vous pour aujourd'hui. «Les services du département de Benbouzid ont promis d'inclure toutes les propositions des partenaires sociaux. Le ministère nous remettra, aujourd'hui, une copie finale de l'avant-projet qu'il compte défendre demain auprès des représentants de la Fonction publique et du ministère des Finances», note M. Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Les concernés ont pris l'engagement de remettre le projet au gouvernement avant la fin de cette semaine. «Nous espérons que nos propositions, notamment celles liées à la classification catégorielle et aux différents grades et la gestion de carrière soient cautionnées par les autres institutions», déclare M. Meriane. Ce dernier explique que chaque syndicat est venu avec des suggestions allant dans le sens de la promotion de la carrière de l'enseignant. Certains revendiquent l'amélioration des conditions de travail des enseignants, l'intégration des maîtres d'école dans le corps des PEP, l'intégration des PEF dans le corps des PEM, l'indemnisation des professeurs qui prennent en charge des classes de plus de 35 élèves… «En ce qui nous concerne, nous nous sommes opposés au recrutement de personnes possédant un magistère dans le cycle moyen. Ce n'est pas normal, c'est même une aberration. Les petits écoliers ont besoin de personnes qui ont pratiqué la sociologie, la psychologie et surtout qui maîtrisent la pédagogie», souligne M. Meriane. Notons que les organisations syndicales conviées à la réunion de jeudi devaient découvrir le contenu de la troisième mouture de cet avant-projet de loi enrichi par les propositions des syndicats envoyées au département de Benbouzid trois jours auparavant. Quelle sera l'issue de ce dossier qui peine à voir le jour ?