Humilis Finance, le conseil financier et l'accompagnateur de la NCA Rouiba, dans son processus d'ouverture de son capital en Bourse, apprécie bien les perspectives immédiates de cette entreprise sur le marché financier. NCA Rouiba enregistre depuis trois années une croissance soutenue d'environ 20%. Les dividendes ont été réinvestis à hauteur de 100%. A ces ingrédients, qui offrent aux épargnants un titre, dont le potentiel s'avère déjà indiscutablement solide pour prendre de la valeur, s'ajoutent d'autres, et non des moindres. «Elle est prête en termes de mode de gestion et de gouvernance. Elle a de bons produits qui sont appréciés par la clientèle et elle développe continuellement son offre. Son marché est en croissance et elle est bien organisée pour consolider sa place sur le marché. Elle a un bilan solide et le management a bien su mobiliser et motiver ses ressources humaines», soutient Lies Kerrar, président de Humilis Finance, un cabinet de conseil et d'ingénierie financière. Selon lui, le projet de la NCA Rouiba d'ouvrir son capital en Bourse s'inscrit dans la continuité de l'évolution et la croissance de l'entreprise. Son modèle de gestion et de gouvernance a évolué à pas de géant depuis quelques années. «NCA Rouiba est, à l'origine, une entreprise familiale, qui, tout en gardant son identité, a fait évoluer sa gestion et sa gouvernance. Il y a quelques années, NCA Rouiba était une des premières entreprises à ouvrir son capital à un investisseur institutionnel», nous dira encore Lies Kerrar, contacté par nos soins. Sans l'ombre d'un doute, l'annonce par NCA Rouiba de sa volonté d'ouvrir son capital via le marché financier est une bonne nouvelle pour la Bourse d'Alger. Ses administrateurs n'ont cessé d'émettre le vœu de voir augmenter le nombre d'introductions en Bourse en 2012, dans l'optique de dynamiser les marchés de capitaux propres en Bourse. Pour le conseiller financier de NCA Rouiba, l'introduction en Bourse de cette entreprise, spécialisée dans l'agroalimentaire, ne se résume pas à une conformité administrative et/ou à la rédaction d'une notice d'information. Pour Lies Kerrar, il est primordial d'œuvrer à mettre en place «les conditions pour que l'entreprise, une fois introduite en Bourse, prenne de la valeur». C'est ainsi que l'entreprise, d'après notre interlocuteur, doit métamorphoser ses pratiques de gouvernance afin qu'elles soient compatibles avec l'ouverture de son capital au public. «La stratégie doit être formalisée, le business-plan doit être solide et convaincant.» C'est à ces aspects fondamentaux que s'attelle Humilis Finance afin de réussir l'opération d'introduction en Bourse de NCA Rouiba. Le droit de préemption et les pratiques de cotation ! L'enjeu aussi étant de permettre aux titres de NCA Rouiba de prendre de la valeur après leur cotation. Le processus de cette introduction arrive à son aboutissement, avons-nous appris auprès du conseiller financier de NCA Rouiba. Demeurent, néanmoins, «des aspects relatifs à certaines dispositions juridiques et fiscales qui doivent être pris en charge par les autorités pour que l'opération puisse être concrétisée», précise Lies Kerrar. D'après lui, ces aspects ont été présentés à la Commission de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Laquelle institution avait admis, il y a quelques semaines, lors d'une conférence consacrée à la réforme du marché financier, le bien-fondé de l'harmonisation des dispositions relatives au droit de préemption avec les pratiques de cotation en Bourse. Une rationalisation de cette disposition est souhaitable afin de mieux réussir la réforme des marchés de capitaux en introduisant les filiales algériennes des firmes internationales. L'introduction des entreprises publiques et des banques, dont la part de capitalisation s'avère substantielle, ne fera qu'accélérer davantage la dynamique de la Bourse. La capitalisation boursière en Algérie demeure extrêmement limitée (14,8 milliards de dinars) par rapport aux normes internationales. Environ 98% des activités sont concentrées sur le marché de la dette. M'hamed Hamidouche, expert financier international, estime que la situation de la Bourse d'Alger «est la conséquence de notre système financier et dont l'équilibre est basé sur un contexte d'économie fermée et dont les règles sur les soldes restent bloquées». Sollicité afin de démystifier le pourquoi de la léthargie dans laquelle s'embourbait la Bourse d'Alger, M'hamed Hamidouche est convaincu que cet état «d'hibernation financière» est due à «l'absence d'une culture d'entreprise, à un défaut de transparence dans l'information financière, etc.» Quoi qu'il en soit, l'introduction de la NCA Rouiba en Bourse donnera un coup d'accélérateur au niveau de la capitalisation. Avec l'entrée en Bourse, en février 2011, de l'assureur privé Alliance Assurances, la capitalisation boursière a progressé de 62%, passant de 7,7 milliards de dinars à 12,5 milliards de dinars. Mi-janvier, la capitalisation boursière s'établissait à 14,8 milliards de dinars. L'exemple d'Alliance Assurances et de NCA Rouiba est bon à suivre !