A la première chute de pluie, aussi fugace soit-elle, les habitations se retrouvent envahies par les eaux pluviales qui s'engouffrent dans les moindres recoins de la cité. Une trentaine de familles habitants à la cité Sonelgaz au quartier Stamboul dans la commune de Bordj El Kiffan n'en finit pas de subir les affres d'une situation déplorable. Le quartier souffre d'inondations récurrentes. A la première chute de pluie, aussi fugace soit-elle, les habitations se retrouvent envahies par les eaux pluviales qui s'engouffrent dans les moindres recoins de la cité. A l'intérieur des maisons, les résidants peinent à passer d'une chambre à une autre, tant le niveau de l'eau est important, «à cause de ces inondations à répétition, nos meubles se dégradent continuellement. Au fil du temps, même les murs ont fini par se lézarder, où l'eau s' infiltre endommageant toute les structures des habitations», déplorent les habitants, avant d'ajouter : «Cette situation qui ne cesse de s'aggraver n'a pas pour autant suscité une quelconque intervention de la part des pouvoirs publics.» En longeant les allées de la cité, les voitures peinent à avancer. La chaussée, dépourvue de revêtement, ressemble beaucoup plus à un terrain bombardé qu'à une route carrossable. Les excavations ponctuent les moindres surfaces, rendant même le déplacement des piétons impossible, voire périlleux. Sur cette voie accidentée, bordée tantôt de pénates, tantôt de murets, il n'y a point d'avaloirs. En fait, la cité n'est pas raccordée au réseau d'assainissement. En guise d'égouts, les habitations sont dotées de fosses septiques qui font office de réceptacles pour les eaux usées. L'absence de réseau d'assainissement est à l'origine de cette situation chaotique. Avant que le quartier ne connaisse une pareille densité en termes d'habitations, les eaux pluviales se déversaient naturellement dans la mer. Actuellement, les eaux ne sont pas évacuées, elles stagnent entre les allées de la cité et finissent par s'introduire dans les maisons. En dépit de cette situation qui pénalise les habitants, ces derniers sont ballottés entre les services de Sonelgaz et ceux de l'APC de Bordj El Kiffan, «ni l'APC ni Sonelgaz n'ont daigné nous venir en aide. Ce faisant, nous sommes en droit de nous interroger sur le devenir de notre cité, car tous les signes avant-coureurs d'une catastrophe sont là», affirment les résidants sinistrés, qui se préparent d'ores et déjà à lutter contre les prochaines inondations, qui plus est, avec des moyens dérisoires, car ni les services de Sonelgaz qui se réclament d'ailleurs du site, ni ceux de l'APC ne semblent préoccupés par le sort de ces citoyens. La cité, qui manque cruellement de commodités pouvant améliorer le cadre de vie de ses habitants à un rang acceptable, se «noie» entre-temps dans ces inondations, et les citoyens n'ont que la force de leurs bras pour y faire face.