Cette infrastructure située au cœur de cités populaires, pourrait devenir un vrai tremplin pour les jeunes, dont beaucoup sont livrés à eux-mêmes et aux dangers de la rue… Selon les employés de la maison de jeunes de Sarkina, cette structure manque trop de moyens pour espérer fournir un rendement digne de ce nom. D'après son directeur, Hichem Kharouâ, ce déficit en matériel adéquat empêche la bonne marche des activités. «En cinq mois nous avons inscrit plus de 1 000 adhérents dans les différentes activités et disciplines, culturelles et sportives, alors que nos capacités d'accueil ne sont que de 50 % par rapport à la demande», a-t-il expliqué. Il a précisé que les moyens mis à leur disposition par l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) sont trop insuffisants pour que les encadreurs puissent réaliser du bon travail avec les adhérents. «Nous avons plus de 20 activités, dont le théâtre, la musique, le karaté-do, en plus d'ateliers culturels et artistiques, alors que d'un autre côté nous n'avons pas d'ordinateurs pour la salle d'Internet, pas de livres à la bibliothèque, pas d'équipements pédagogiques, pas de papier pour le tirage, ce qui nous oblige d'annuler carrément certaines activités inscrites aux programmes», se désole notre interlocuteur. Les encadreurs et le staff administratif ne cessent de dénoncer ce manque de moyens qui « met un frein à (leur) volonté de bien faire », selon eux. Pour rappel, la maison de jeunes de Sarkina a été lancée le 19 mai 2009 à l'occasion de la journée de l'étudiant. Elle est implantée au milieu des ensembles urbains, à proximité des 200 Logements de Sarkina, de Djebel El Ouahche, d'El Berda, des cités Ziadia et Sakiet Sidi Youcef (Bum), avec un total de 1 600 habitants dont la tranche jeune atteint les 80%. De plus, cette structure est située dans un environnement éducatif, non loin de trois CEM, cinq écoles primaires et trois lycées. C'est d'ailleurs ce qui a poussé les responsables à réaliser ce genre d'établissement, «pour que les jeunes puissent s'épanouir et éviter les mauvaises fréquentations et la délinquance». Il faut dire que durant ces années, l'établissement n'a pas chômé; en dépit du manque de moyens, plusieurs activités ont vu le jour, notamment dans les domaines scientifique, culturel et sportif. Pour conclure, le directeur de la maison de jeunes de Sarkina a souhaité qu'il y ait plus de moyens pour accueillir convenablement tous les adhérents.