L'Algérie et l'Union européenne (UE) tiendront, le 20 mars à Bruxelles, leur deuxième réunion informelle pour poursuivre les négociations sur l'accord bilatéral devant dégager la voie à l'Algérie pour accéder à l'OMC. L'agence APS, qui cite une source proche du dossier, indique qu'après une rencontre informelle tenue le 16 février dernier à Alger, les «deux parties vont continuer à chercher un terrain d'entente en prévision du prochain round des négociations de l'OMC programmé pour juin prochain». Et de préciser : «Si l'Algérie arrive à conclure l'accord bilatéral avec l'UE, elle aura franchi un grand pas dans le processus de son adhésion à l'OMC.» L'agence rappelle que les accords bilatéraux avec l'UE et les Etats-Unis baliseront le terrain à l'Algérie pour intégrer cette organisation, vu que «ces deux membres disposent de voix prépondérantes au sein de l'OMC, suivant des règles non écrites qui stipulent que ceux qui contribuent le plus à l'économie mondiale ont leur mot à dire dans l'adhésion des nouveaux membres». Ainsi, l'Algérie doit «adapter sa législation aux règles commerciales internationales, tout en accordant des régimes préférentiels à certains partenaires comme l'UE», a-t-on expliqué. En contrepartie, l'Algérie demandera certains avantages pour que l'UE reste son partenaire privilégié même en accédant à l'OMC, dit en substance la source citée par l'APS. Et de préciser que l'UE dispose de parts importantes du marché algérien de l'automobile du fait de la préférence commerciale de l'Algérie. Avec l'arrivée de nouveaux partenaires dans le cadre de l'OMC, elle doit aider l'Algérie à installer une industrie automobile si elle ne veut pas voir ses parts rétrécir. Après la rencontre de Bruxelles, la délégation algérienne devrait se rendre à Genève, où elle tiendra une autre réunion informelle ave le groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC en prévision du 11e round, en juin.