Le montant des investissements canadiens en Algérie a dépassé un milliard de dollars. C'est ce qu'a indiqué, hier, l'ambassadeur du Canada, Robert W. Peck, qui a animé une conférence-débat sur les quarante ans de partenariat algéro-canadien, à l'initiative de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC). Il s'agit, essentiellement, d'investissements pétroliers, mais aussi des participations de SNC Lavalin au capital de différentes sociétés algériennes liées à l'énergie électrique et au dessalement de l'eau de mer, a-t-il précisé. Le Canada occupe le sixième rang des clients de l'Algérie. De janvier à novembre 2005, les importations en provenance du Canada ont atteint 211 millions de dollars canadiens et 3,6 milliards de dollars canadiens pour les exportations. L'Algérie est, de ce fait, « le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient », a tenu à souligner le diplomate canadien. Cette coopération s'est traduite par l'implantation de plusieurs entreprises originaires de ce pays en Algérie, à l'image de la société Exportation et développement Canada, qui est présente depuis 40 ans, la Commission canadienne du blé, qui est le fournisseur de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Reste que les plus importantes compagnies qui sont installées en Algérie le sont dans le domaine de l'énergie. Il en est ainsi de Petro Canada et de la compagnie Talisman, qui exploite, avec Sonatrach et Burlington Resources, un gisement depuis plus de 10 ans, alors que la First Calgary Petroleums, qui a déjà fait la découverte de deux importantes réserves d'hydrocarbures, compte investir « plusieurs millions de dollars », a fait savoir l'hôte de la CCFC. Les Canadiens sont particulièrement intéressés en Algérie par les secteurs de l'énergie, des transports, des télécommunications et nouvelles technologies, de la formation et l'éducation, de l'agriculture, de l'environnement, des travaux publics et des mines. A propos du secteur minier, Robert W. Peck a indiqué que les sociétés canadiennes ont investi plus de 6 milliards de dollars en Afrique et il est attendu qu'ils investissent dix autres milliards de dollars dans les cinq prochaines années. Pour faire connaître l'Algérie aux opérateurs économiques canadiens, M. Peck a affirmé que l'idée d'organiser des roadshows avec le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, est à l'étude. Sur le dossier de l'immigration, l'orateur a reconnu que les délais de traitement des candidatures sont longs. Pour y remédier, il a indiqué que ses services ont « sensibilisé » le gouvernement canadien afin de réduire la durée de traitement des dossiers de candidature à l'immigration. Enfin, le diplomate a déclaré que le Canada appuie l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).