Le gouvernement canadien a engagé 600 millions de dollars en 2005 sous forme de lignes de crédits, accordés aux PME activant en Algérie. C'est ce qu'a annoncé M. Robert W. Peck, ambassadeur du Canada à Alger, lors d'une conférence animée, hier, au forum d'El Moudjahid. Il a indiqué que “plus de 165 millions de dollars canadiens ont été consacrés par le gouvernement canadien dans le cadre de la coopération bilatérale avec l'Algérie”. Actuellement, il y a 47 compagnies canadiennes implantées en Algérie dont SNC Lavalin et Petro Canada. Le montant des investissements canadiens en Algérie est évalué, selon M. Robert W. Peck, à plus de 100 millions de dollars dont une part importante est engagée par la société SNC Lavalin pour la construction de la centrale électrique de Skikda d'une capacité de 800 mégawatts. Les exportations canadiennes vers l'Algérie sont estimées, selon l'ambassadeur, à 285 millions de dollars canadiens alors que les importations s'élèvent à 3,5 milliards de dollars canadiens en 2004. La plupart des exportations canadiennes sont constituées, selon lui, de blé dur avec un volume de plus de 148 millions de dollars en 2004, soit l'un des huit plus grands marchés mondiaux du blé. Le Canada est considéré comme le 5e client de l'Algérie notamment dans le secteur des hydrocarbures. L'ambassadeur a relevé, par ailleurs, que “le volume des exportations canadiennes a enregistré une baisse significative en 2004 comparativement à l'année 2003 à cause de la baisse des exportations de blé vers l'Algérie”. Le Canada exporte, aussi, du papier journal vers l'Algérie pour une valeur de 19 millions de dollars en 2004, ajoutera-t-il. Interrogé sur le classement du risque Algérie, il a souligné que “l'Agence de notation des risques investissement EDC (Export Developpement Canada) n'a pas établi de classement spécifique sur le risque Algérie, mais elle suit les orientations et recommandations de l'Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE) dont elle est membre”. Le gouvernement canadien n'a pas donné, également, de consignes spécifiques pour les citoyens canadiens qui se déplacent en Algérie, dira-t-il. Concernant l'ouverture d'une ligne aérienne Alger-Montréal, il a affirmé qu'“on a engagé des négociations avec les autorités algériennes et il y a un engagement franc des deux parties pour aboutir à un accord sur cette question”. La communauté algérienne résidant au Canada est estimée, selon M. Robert W. Peck, à 50 000 personnes en 2004. Le Canada est en train de réajuster, annoncera-t-il, les procédures administratives pour l'octroi de visas aux Algériens afin de permettre de raccourcir les délais de traitement des dossiers, expliquera-t-il. Il a précisé que “le délai de traitement des dossiers d'émigration oscille théoriquement entre 6 à 9 mois en envoyant le courrier d'Alger mais le retard est dû au manque de pièces administratives pour certains dossiers”. Il a déclaré qu'“une délégation d'opérateurs économiques canadiens activant dans le secteur agricole se rendra prochainement à Alger pour discuter des opportunités de coopération entre les deux pays”. Le Canada prévoit de lancer, selon l'ambassadeur, un programme d'études canadiennes en Algérie et la signature prochaine de 4 accords de coopération avec 4 universités algériennes dans le domaine de la recherche. La société canadienne Nortel spécialisée dans les nouvelles technologies ouvrira dans les prochains jours son siège à Alger. Cette société compte se redéployer davantage sur le marché algérien notamment celui de la téléphonie. Faïçal Medjahed